Un incendie a ravagé une maison de campagne à Selles (Eure, en Normandie), dans la nuit du 23 au 24 décembre. Deux enfants ont été retrouvés morts sur place. Leur grande sœur, grièvement blessée, est décédée mardi soir, vient d'annoncer le parquet. La fratrie venait de Couches, en Saône-et-Loire.
C'est une tragédie indicible qui s'est produite la veille de Noël. Dans la nuit du 23 au 24 décembre, un incendie s'est déclenché dans une longère à Selles, en Normandie. À l'intérieur, une fillette de 7 ans et son frère de 11 ans n'ont pas réussi à s'extirper des flammes et ont perdu la vie le soir même. Leur grande sœur, âgée de 13 ans, a pu être secourue mais dans un état gravissime. Elle n'a malheureusement pas survécu à ses blessures, annonce le parquet d'Évreux ce mercredi.
La mairie veut respecter le deuil des parents
La fratrie était originaire de Couches, en Saône-et-Loire, un village d'environ 1 300 habitants. Depuis l'annonce du drame, c'est l'onde de choc. Sur place, beaucoup de monde connaît cette famille, très impliquée dans la vie de la commune, à la fois au sein du conseil municipal et dans le milieu sportif. Jules, le jeune garçon âgé de 11 ans, jouait dans l'équipe de rugby couchoise depuis plusieurs années. Les trois enfants étaient également scolarisés dans l'école et le collège de la commune.
Nous avons rencontré le maire de Couches, Emile Leconte, ce mercredi matin. L'élu ne souhaite pas s'exprimer devant les caméras ; il souhaite respecter le deuil de la famille avant tout. Quant à un éventuel hommage ou des actions solidaires pour épauler la famille, la mairie insiste sur le fait qu'elle ne prendra aucune initiative sans l'accord des parents.
Une cellule psychologique pour les élèves du village
À Couches, l'heure est donc au recueillement et à la pudeur. Il s'agit aussi de préparer la rentrée scolaire, lundi prochain, qui s'annonce très difficile : il faudra expliquer le drame aux camarades de classe des trois victimes. Pour cela, une cellule psychologique est en train d'être mise en place au collège et à l'école.
La mairie a également sollicité la présence de la gendarmerie devant les établissements scolaires, pour assurer une rentrée la plus sereine possible dans ces conditions - sans médias, notamment.
Une fausse information
L'équipe municipale se montre d'autant plus réservée qu'une fausse information a circulé en début de semaine : lundi après-midi, le parquet d'Évreux a annoncé par erreur le décès de la grande sœur, âgée de 13 ans, alors qu'elle était en fait toujours hospitalisée dans un état grave. Dans un rectificatif, le parquet a indiqué avoir relayé une information erronée donnée par les gendarmes normands.
Mais ce mercredi à 16h15, le parquet d'Évreux a de nouveau communiqué pour confirmer le décès de l'adolescente, "constaté hier soir (mardi)".
Ce que l'on sait des circonstances
L'incendie s'est déclaré en plein milieu de la nuit, les pompiers ont été alertés vers 3h45. Dans la maison, une résidence secondaire, il y avait l'arrière-grand-mère, un couple de grands-parents (propriétaires de la longère), deux parents et leurs deux enfants ainsi que les trois victimes originaires de Couches. Leurs parents n'étaient pas sur place.
Selon les premières constatations, les pompiers ont détecté un "point chaud" près de la cheminée, mais on ne sait pas encore ce qui a provoqué le départ du feu. Une enquête est ouverte par le parquet d'Évreux.