"Je suis vraiment très heureux" : ce Bourguignon est le deuxième meilleur caviste de France

Benoît Laly, un Bourguignon basé à Autun (Saône-et-Loire), est devenu le deuxième meilleur caviste de France à l'issue d'une série d'épreuves organisées en Charente. Un prix qui vient récompenser deux années de travail.

Lorsque vous arrivez à l'entrée des Celliers des Vins Laly, situés à Autun (Saône-et-Loire), vous ne pouvez pas la manquer. Depuis le 21 octobre, Benoît Laly a en effet décidé d'afficher sa récompense, durement remportée à Cognac (Charente) : une médaille d'argent au concours du Meilleur Caviste de France.

"Ce prix récompense les deux dernières années de travail passées à préparer le concours." Il y a deux ans, le Bourguignon n'avait pas réussi à atteindre la finale. Cette année, il avait à cœur d'atteindre l'élite de son métier. Cependant, la compétition n'a pas été simple. Le caviste de 42 ans est passé par des moments de doute. Lors de l'épreuve du nez, il n'a, par exemple, pas réussi à reconnaître un cidre.

Mais au fur et à mesure, ce caviste, plein de joie de vivre et toujours souriant, a entendu son nom parmi les qualifiés. "On se dit que tout est possible. Et quand on voit des cavistes de qualité qui ne sont pas appelés, on se dit que tout est possible." Finalement, le Bourguignon est tombé face à un compétiteur du Val-de-Marne lors d'une finale éprouvante.

Benoît reste fier de son parcours. "Ce prix récompense le bonheur de faire ce métier. Certains me disent que je ne devrais pas célébrer ce titre, mais personnellement, je suis très heureux de cette deuxième place."

Une passion familiale

Depuis qu'il est petit, Benoît Laly est passionné par le monde de la vigne. L'homme passe son enfance à aider ses parents dans la cave détenue par sa famille depuis neuf générations. "Je filtrais régulièrement les vins. Je participais également à leur mise en bouteilles. Sauf qu'elles étaient lourdes, donc au départ, je portais simplement les bouteilles vides," explique-t-il.

Son grand-père devient notamment son modèle. Il lui annonce donc tout naturellement son envie de reprendre l'entreprise familiale. "À l’époque, il était content de savoir que je voulais reprendre la cave. Malheureusement, il est décédé avant que cela ne se fasse, mais je sais qu'il serait ravi et fier," ajoute-t-il en faisant défiler des photos d'époque.

Il a d'ailleurs repris quelques traits de caractère de son grand-père. "J'ai un côté camarade et sociable qui lui ressemble énormément. Par exemple, j'aime bien être avec des amis ou avec des chefs d'entreprise pour échanger. D'où ma volonté de rejoindre la Fédération des Cavistes Indépendants," lance-t-il devant son ordinateur.

Essayer de viser la première place

Depuis son titre, Benoît Laly a repris le travail. Sa vie n'est pas seulement rythmée par les concours. Le Bourguignon passe ses journées à faire perdurer son entreprise "en écoutant les clients et en faisant de mon mieux." Cependant, le concours du Meilleur Caviste de France reste dans un coin de sa tête.

La prochaine édition doit avoir lieu en 2026. Et cette fois-ci, le Bourguignon vise la première place. "Je vais continuer à travailler, car visiblement, je peux encore être meilleur."