En Saône-et-Loire, les équipes de la Protection Civile se mobilisent tous les jours de la semaine pour récolter les dons à destination des réfugiés ukrainiens. Deux camions de matériel sont déjà en partance pour la Pologne.
Brosses à dents, biberons, lampes frontales, médicaments : depuis une semaine, les donateurs se succèdent et les produits affluent dans les locaux de la Protection Civile de Saône-et-Loire. "La générosité, la solidarité des gens est énorme", confirme Tatiana Piejak, responsable communication de la Protection Civile en Saône-et-Loire. Après deux ans de crise sanitaire, elle ne s'attendait pas à un tel élan. "C'est très surprenant. Tout le monde se mobilise. Énormément de dons arrivent à Chalon, dans les mairies. À Mâcon, une association est venue nous donner deux lots de 10 mètres cube de dons."
Trois types de dons nécessaires : logistique, hygiène et médical
La collecte est en cours depuis le 1er mars, date qui était censée marquer la journée mondiale de la Protection Civile. "La crise en Ukraine est survenue au même moment, et nous avons changé tous nos plans", indique Tatiana Piejak. Depuis une semaine, les plus de 70 bénévoles du département sont entièrement dédiés à la réception des collectes et à leur acheminement jusqu'en Pologne.
"Les dons sont divisés en trois catégories", détaille Arnaud Ravet, responsable de l'antenne châlonnaise de la Protection Civile. "Il y a la logistique (rallonges électriques, piles, lampe-torches), l'hygiène (protections, lingettes) et les produits de secours." Plus besoin de donner des vêtements : les dons ont déjà largement comblé les besoins existants.
Deux premiers camions sont partis de Saône-et-Loire pour rejoindre la Pologne
Pour l'heure, deux premiers camions sont partis de Saône-et-Loire pour la base régionale de Dijon, avant leur transfert à la base nationale de la Protection Civile à Strasbourg, avant de partir en convoi jusqu'à la frontière polonaise, là où la majorité des Ukrainiens en exil trouvent refuge. Deux autres camions sont en préparation depuis la Saône-et-Loire.
Et les locaux de la Protection Civile resteront ouverts, assure Tatiana Piejak : "Tant qu'il y aura besoin de dons en Ukraine, on s'organisera. On ouvrira nos portes tous les jours s'il le faut."