Le réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, est stoppé depuis juin 2016, en raison d'une anomalie sur un générateur de vapeur forgé à l'usine Areva du Creusot, en Saône-et-Loire.
Areva avait annoncé fin avril 2016 que des "anomalies" avaient été détectées dans son usine du Creusot, en Saône-et-Loire, au niveau du suivi des processus de fabrication d'équipements. Ces anomalies concernent environ 400 pièces produites sur 10 000 depuis 1965, dont une cinquantaine seraient en service sur le parc nucléaire français.
C'est à la suite de cela que le réacteur 2 de Fessenheim avait été stoppé. "Il ne redémarrera pas tant que toutes les vérifications concernant les exigences de sûreté n'auront pas été menées", avait déclaré l'Autorité de Sûreté nucléaire (ASN).
Le redémarrage du réacteur 2 de Fessenheim (la doyenne des centrales nucléaires françaises) vient d'être reporté de trois mois, soit jusqu'au début de l’année 2018.
Cela fait plusieurs fois que sa remise en fonction est repoussée depuis sa mise à l'arrêt en 2016. A l'origine, le redémarrage était prévu à partir du printemps 2017. Mais, EDF doit prouver sa fiabilité à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
"Les analyses de l'ASN sont toujours en cours et nous amènent à une nouvelle estimation", a expliqué EDF à l'AFP vendredi 7 juillet 2017.
Le réacteur n°2 devait redémarrer à partir du 31 octobre
Ce réacteur, d'une puissance de 880 mégawatts, devait jusqu'à cette semaine redémarrer à partir du 31 octobre.
Mais la date a été repoussée au 31 janvier 2018, d'après les données fournies par l'électricien et publiées sur le site internet de RTE, la filiale d'EDF qui gère les infrastructures.
L'ensemble de la centrale de Fessenheim doit fermer lors de la mise en service du réacteur de nouvelle génération EPR de Flamanville (Manche), prévue en 2019. Ce calendrier, qui a été confirmé par le nouveau gouvernement français, est contesté par plusieurs élus régionaux et les syndicats d'EDF.