L'idée de ce portail est née après la découverte d'irrégularités dans la fabrication de composants de l'usine Creusot Forge, en Saône-et-Loire.
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a ouvert un site destiné aux lanceurs d'alerte. Il doit permettre "un lien direct entre l'ASN et une personne souhaitant l'alerter à propos d'éléments dont elle a connaissance et qui peuvent présenter des risques pour les personnes ou l'environnement", comme l'a annoncé le gendarme du nucléaire ce mercredi 21 novembre 2018.
L'ASN promet une "stricte confidentialité des éléments transmis". L'idée de créer ce portail est née après la découverte en 2016 d'irrégularités dans la fabrication de composants de l'usine Creusot Forge, en Saône-et-Loire, alors dans le giron d'Areva. Des éléments ensuite utilisés dans des centrales nucléaires, comme celle de Flamanville dans la Manche.
Ce scandale a conduit l'ASN à resserrer sa vigilance anti-fraude avec une série de mesures. L'ASN cite en exemple de pratiques qui peuvent lui être signalées "la falsification de documents ou de résultats de mesures, la mise en oeuvre de pratiques non conformes aux règles de l'art".
La compétence de l'autorité ne se résume pas aux centrales nucléaires d'EDF ou aux usines fabriquant des composants destinés à ces installations. L'ASN recherche ainsi "des signalements d'irrégularités rencontrées dans les installations nucléaires et lors d'activités présentant un risque lié aux rayonnements ionisants, comme le transport de substances radioactives et certaines pratiques médicales ou industrielles".