Le Creusot : deux offres de reprise pour le constructeur de tunneliers NFM Technologies

Le groupe NFM Technologies, qui possède une usine au Creusot, en Saône-et-Loire, est en redressement judiciaire suite à la défaillance de son actionnaire chinois. Deux offres de reprise ont été déposées, dont l’une par Altifort, un groupe de métallurgie et mécanique présent en Bourgogne.
 

Qui sont les deux repreneurs potentiels ?

Le constructeur de tunneliers NFM Technologies a été placé en redressement judiciaire depuis le mois d’août 2018.

NFM, anciennement Neyrpic Framatome Mécanique, est né en 1988 du rapprochement des activités mécaniques de Creusot Loire et du grenoblois Neyrpic. Depuis 2011, la société était détenue par le groupe chinois NHI, à son tour contrôlé par la municipalité de Shenyang. C'est la déconfiture de NHI qui a entraîné les difficultés de NFM.

Deux offres de reprise ont été déposées auprès du tribunal de commerce de Lyon par :

-le groupe allemand Mülhäuser, partenaire historique de l'entreprise

-le groupe de métallurgie et mécanique Altifort, basé à Ham, dans la Somme. Il est aussi présent aussi en Belgique et en Ukraine. Altifort a racheté récemment racheté le site Vallourec de Cosne-sur-Loire, dans la Nièvre, et la tréfilerie Wire France de Sainte-Colombe-sur-Seine, en Côte-d’Or.

"Ce sont deux projets industriels intéressants, même si un peu différents. Le fait qu'il y ait deux offres me rend raisonnablement optimiste", déclare Luc Devaux, le directeur général de NFM Technologies.
 

 

Y aura-t-il de la casse sociale ?

"On va trouver une solution, mais qui fera un peu de dégâts socialement. Il n'y aura pas de reprise complète des effectifs dans un cas comme dans l'autre", dit cet ancien dirigeant de l'entreprise sorti de sa retraite pour la remettre sur les rails.

NFM Technologies emploie 149 salariés : une soixantaine à l'usine du Creusot, en Saône-et-Loire et les autres au siège de Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon.
En janvier 2018, le groupe NFM avait déjà cédé ses activités nucléaires (52 personnes) au groupe Réel de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or (banlieue de Lyon).

"Ce n'est pas un problème de technologie. Nous sommes sortis en tête dans beaucoup d'appels d'offres", tout récemment sur celui du prolongement du métro de Lyon, rappelle Luc Devaux. "Mais les difficultés de l'actionnaire nous empêchent d'offrir les garanties bancaires et les préfinancements indispensables sur des projets de cette ampleur."

Les deux offres de reprise seront soumises pour information au tribunal mardi 2 octobre 2018.
Luc Devaux espère une décision rapide car l'état de la trésorerie de l'entreprise ne lui permet pas de fonctionner au-delà du début novembre.
 
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