La tréfilerie Wire France de Sainte-Colombe-sur-Seine, en Côte-d'Or, fabrique des fils en acier. C’est l’une des plus anciennes usines métallurgiques de France. Le repreneur Altifort a déjà racheté le site Vallourec de Cosne-sur-Loire, dans la Nièvre, il y a quelques mois.
"Sinon, c'était la fermeture"
Le groupe ArcelorMittal a décidé de vendre les tréfileries Wire France de Sainte-Colombe-sur-Seine et de Commercy (Meuse) au groupe français Altifort.
Ces deux usines de fabrication de fils d’acier, qui sont déficitaires, étaient en vente depuis un an.
Les deux sites Wire France produisent des fils en acier pour diverses industries : métallurgie, automobile, bâtiment... Leur nouveau propriétaire veut leur trouver des "marchés supplémentaires".
La société Altifort reprendra l'intégralité des 111 salariés, a indiqué son directeur général Bart Gruyaert. Elle prévoit d'investir 6 millions d'euros, mais ce montant pourra être révisé à la baisse ou à la hausse en fonction de l'analyse de l'outil industriel.
La reprise devrait être effective le 1er janvier 2019. Cette cession doit permettre de sauver 111 emplois : 42 à Sainte-Colombe-sur-Seine et 69 à Commercy.
Le projet a été approuvé par le comité central d'entreprise qui a donné un avis favorable vendredi 21 septembre 2018. "Il n'y avait pas photo, sinon, c'était la fermeture", a déclaré Didier Royer, délégué CGT de l'usine de Commercy.
Qui est le groupe Altifort ?
Altifort est un groupe de métallurgie et mécanique basé à Ham, dans la Somme. Ce groupe industriel international est présent aussi en Belgique et en UkraineLe groupe Altifort, qui a vu le jour il y a quatre ans, appartient à deux personnes : Stanislas Vigier, son président et Bart Gruyaert, le directeur général.
Altifort a grandi par rachats successifs pour atteindre un effectif de 1 500 salariés, dont 1 370 en France. "Groupe audacieux et ambitieux, Altifort articule sa stratégie autour de deux axes majeurs, la reprise de sociétés industrielles à fort potentiel, et l’innovation, avec le développement de produits ou de services à forte valeur ajoutée utilisant la robotique, l’IA et l’IoT pour aller vers l’Industrie 4.0", indique le site internet d'Altifort.
Son chiffre d'affaires prévisionnel pour 2018 est de 200 millions d'euros.
Il y a quelques mois, le groupe Altifort a déjà racheté un site industriel en Bourgogne : il s'agit de l'usine Vallourec qui fabrique des tubes sans soudure à Cosne-sur-Loire, dans la Nièvre.
Là aussi, le repreneur s’est engagé à conserver l’intégralité des effectifs, soit 120 salariés.