Le peloton traverse la Nièvre et la Saône-et-Loire ce vendredi 2 juillet pour sa plus longue étape du tour depuis 20 ans. A 40 kilomètres de l'arrivée au Creusot, il devra surtout gravir le terrible Signal d'Uchon, avec une pente qui atteint 18% par endroits. De quoi dynamiter le classement général.
Une côte parmi les plus raides du Tour de France. Peu connue, au sud-est du Morvan en Saône-et-Loire, la montée d’Uchon, n’est pas très longue (5,7 km), mais elle fera assurément mal aux jambes des coureurs ce vendredi 2 juillet. Cette 7e étape promet de marquer la Grande Boucle. La montée du signal d’Uchon, classée en deuxième catégorie, sera d’autant plus difficile qu’elle arrive au terme de l'étape la plus longue depuis l'an 2000 : 249 km entre Vierzon (Cher) et Le Creusot (Saône-et-Loire).
Une portion à 18% !
"Elle est difficile, à la fois pour ses pourcentages élevés et la répétition de ses paliers", explique Bruno Chaignon, le président de Creusot cyclisme au sujet de cette côte, la "perle du Morvan". "Il y a un gros palier à l’entrée. Un gros palier à la mi-course et un dernier à la fin de la côte." Sur ce dernier, la pente la plus raide atteint 18% ! Un véritable mur !
Pour Bruno Chaignon, fin connaisseur de la région, c’est toute la fin d’étape qui promet du grand spectacle travers le Morvan. Après Château-Chinon (Nièvre), les coureurs s'élanceront sur les pentes du Mont-Beuvray avant de descendre vers Autun (Saône-et-Loire). Direction ensuite Mesvres pour l'ascension vers le fameux Signal d'Uchon avant de rallier Le Creusot. Au total, le peloton va enchainer 5 ascensions en 90 kilomètres :
- côte de Chateau-Chinon : 3,2km à 5,3% (3e catégorie)
- côte de Glux-en-Glenne : 2,6 km à 4,2% (4e catégorie)
- côte de la Croix de la Libération : 4,6km à 5,3% (3e catégorie)
- Signal d'Uchon : 5,7km à 5,7% (2e catégorie)
- côte de la Gourloye : 2,4 km à 5,3% (4e catégorie)
Un nouveau maillot jaune au Creusot ?
"Il y a aura dans le Morvan et sur la fin d’étape un terrain idéal pour s’exprimer" affirme Bruno Chaignon. Même après la montée d’Uchon, col de deuxième catégorie, le jeu ne sera peut-être pas fait. "Après Uchon, il y a une descente très technique qui pourra continuer à creuser les écarts avant la montée sur le Creusot."
Il va y avoir du spectacle ! Et sans doute bien plus que ce qu’imaginent les commentateurs.
De quoi bouleverser le visage de la course ? Oui veut croire Bruno Chaignon. Selon lui, les prétendants au maillot jaune pourront marquer des points et peut-être revenir sur le favori Tadej Pogacar après sa vicoire spectaculaire sur le contre-la-montre. "Ce sont les coureurs qui décideront de la course. Mais s’ils veulent engager les velléités, la longueur de l’étape fait qu’elle sera difficile. Certains coureurs auront peut-être envie de rétablir la situation. Des opérations de grande envergure seront possibles" veut croire le patron de club cycliste.
VIDEO. On a testé… la montée d’Uchon
Cette montée est-elle si difficile ? Notre journaliste, Christophe Tarrisse l'a testée. Reportage avec Valentin Chatelier.
Le tour de France n’a jamais franchi le signal d’Uchon. Le Paris-Nice l’a fait. A l’époque, il se dit que seul Raymond Poulidor n’avait pas posé le pied à terre. Cette fois, « beaucoup d’équipes se sont renseignées » affirme Bruno Chaignon.