La société SaB Énergie Renouvelables a pour projet d'installer des éoliennes de 250 mètres de haut dans deux communes de Saône-et-Loire, Marigny et Saint-Micaud. Mais le dossier a été retoqué par la préfecture, qui pointe de graves insuffisances.

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Il s'agit d'un ouvrage titanesque, dont l'avenir semble désormais largement compromis. Par un arrêté en date du 29 décembre, le préfet de Saône-et-Loire a suspendu l'examen du dossier porté par la société SaB Énergies Renouvelables (SaB EnR), qui visait à implanter des éoliennes de 250 mètres de haut à Marigny et Saint-Micaud.

Les services de l'État dénoncent notamment un "dossier incomplet et ne comportant pas les éléments suffisants pour en poursuivre l'examen". Parmi les nombreux points relevés, des insuffisances qui pourraient mettre en danger la biodiversité locale, ainsi que des manques concernant les impacts sur les paysages, le patrimoine et les riverains.

"Du temps gagné" pour les opposants au projet

Dans le premier article que nous avons réalisé sur cette affaire, en juin 2023, nous vous relations l'opposition de nombreux riverains à ce parc éolien. Une centaine d'entre eux avait créé une association de sauvegarde de l'environnement, lorsque le projet leur avait été présenté.

Pour ces habitants, la décision du préfet est vécue comme une première victoire. "Nous en avons été très soulagés", indique Gérard Pradelle, secrétaire de l'association, "Cela confirme ce qu'on avait déjà remarqué en étudiant le dossier, mais nous en sommes aussi un peu affolés, car les manques reprochés à SaB sont très lourds."

Nous allons continuer à étudier le dossier pour mettre le doigt sur ce qui ne va pas.

Gérard Pradelle,

secrétaire de l'Association de Sauvegarde de l'Environnement Marigny-Saint-Micaud et environs

La bataille est loin d'être terminée pour autant. La préfecture a en effet accordé 12 mois à l'entreprise pour effectuer "une profonde refonte du dossier". Le cas échéant, l'administration se réserve quatre autres mois pour étudier la nouvelle mouture du projet. "Mais pour nous, c'est déjà du temps gagné", précise Gérard Pradelle. "De notre côté, nous n'allons pas rester les bras ballants : nous allons continuer à étudier le dossier pour mettre le doigt sur ce qui ne va pas."

Contactée, SaB EnR n'a pour l'heure pas donné suite à notre sollicitation.

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