Des barrages avaient été mis en place devant le site de Sevrey, en Saône-et-Loire, lors de journées d’action contre la loi travail les 25 et 26 mai. Deux délégués syndicaux, qui ont comparu devant la justice, ont décidé de faire appel.
Deux salariés d'Amazon étaient assignés en référé devant la justice mercredi 1er juin 2016.Les deux délégués CGT du site de Sevrey sont accusés d'entrave à la libre circulation des marchandises. Leur employeur leur reproche d’avoir mis en place des piquets de grève et d’avoir bloqué l'entrée des entrepôts.
Les deux responsables syndicaux ont été condamnés à lever les barrages … "ce qui est fait depuis belle lurette", dit l’un d’eux. Par ailleurs, les deux hommes seront condamnés à 50 euros d’astreinte si cette situation venait à se reproduire.
Les délégués CGT contestent cette décision. Ils ne veulent pas être tenus responsables des barrages du 25 mai, alors qu’ils étaient en négociation à Paris ce jour-là.
Par ailleurs, ils contestent le fait d’être condamnés alors que l’entreprise a reconnu que des camions entraient et sortaient sporadiquement même pendant les blocages.
Pour Lionel Thomasson, avocat des deux syndicalistes, cette grève gênait mais elle ne désorganisait pas l’entreprise et ses autres sites en France. Le défenseur des deux salariés a donc décidé de faire appel, car cette décision équivaut à remettre en cause le droit de grève, dit-il.