Aurores boréales : "On a le sentiment de capturer quelque chose d'unique"

Le Soleil a connu une importante éruption samedi matin. Des aurores boréales pourraient être visibles en Bourgogne dans les nuits prochaines. Jason Gimaret, photographe en Saône-et-Loire et passionné de météo, partage ses clichés de ce phénomène rare.

Jason Gimaret est passionné par la météo depuis son enfance. "J'ai vu un orage de grêle quand j’avais 5 ans, et j’étais impressionné par la force des évènements. Petit, j’étais passionné par les bulletins météo, je courais au salon pour regarder la météo à la télévision ". Tellement inspiré, qu’il faisait les prévisions météorologiques en tant qu’amateur au collège.

Une passion qu'il partage avec la photographie." J’ai commencé à prendre des photographies de couchers de soleil avec mon smartphone à l’adolescence ". Et ensuite, viennent des photos d’éclairs, toujours avec le smartphone. 

On a le sentiment de capter quelque chose d'unique

Jason Gimaret, photographe

En novembre 2023, il capte la magie d'une aurore boréale à la Roche de Solutré, célèbre site près de Mâcon. " Ce qui est beau dans les aurores boréales, ce sont les couleurs et la rareté. On a le sentiment de capter quelque chose d'unique ".

Une période propice pour observer les aurores boréales

L’activité solaire va être au maximum jusqu’en 2025, ce qui est propice aux éruptions solaires et aux phénomènes d’aurores, même dans des latitudes plus basses que le nord de l’Europe. Après l'enregistrement d'une éruption solaire ce samedi 23 mars 2024, les conditions sont réunies pour que le phénomène ait lieu prochainement.

Mais avec l’emballement sur le phénomène en France, Jason Gimaret constate que " plus de personnes sont incitées à prendre des photographies, et donc le cliché devient moins rare ". 

" Prendre le cliché d’une aurore boréale, c’est technique "

Autodidacte, Jason se professionnalise depuis quelques mois. Pour photographier les aurores boréales, il se dote d'une application qui signale les tempêtes solaires. Mais "on ne peut pas faire entièrement confiance aux alertes, une aurore peut arriver avant ou après. Rien n’est précis. Par exemple, la NASA  a prévu une tempête solaire dans la nuit de dimanche 24 mars à lundi 25 mars à 4h du matin. Finalement, la tempête a eu lieu à 18 h, soit 9h avant. Quand on sait qu’il y a eu une éruption solaire, celle-ci met 24h pour arriver sur la Terre ".

Quand je photographie, j’essaie de transmettre une émotion. Chaque photo est faite pour toucher

Jason Gimaret, photographe

" Prendre un cliché d’une aurore boréale, c’est technique, il faut bien se placer, bien anticiper et être patient. Il faut être disponible dans l’instant ".

Mais au-delà de la technique, il y a l'émotion : " quand je photographie, j’essaie de transmettre une émotion. Chaque photo est faite pour toucher ".