La ville de Mâcon avait déjà lancé des actions de prévention en matière de propreté urbaine, aujourd'hui, elle va plus loin en créant une brigade propreté.
Mâcon est une ville membre de l'AVPU, association des villes pour la propreté urbaine, mais souhaitait aller plus loin dans la lutte contre les incivilités.
Se doter d'une brigade spécifique
Depuis 2023, la Ville de Mâcon réalise des campagnes de sensibilisation auprès des citoyens visant à les informer et à les responsabiliser.
La ville dispose aussi d'un numéro vert d'appel, "allo mairie", qui sert à résoudre les problèmes de voirie et d'équipement au quotidien. Maxim Plat, adjoint au maire en charge de l'administration générale de la sécurité et de la tranquillité publique explique : "Notre numéro vert, qui sert avant tout à solutionner des problèmes de voirie ou d'équipement est de plus en plus appelé pour des problèmes d'ordures. Entre 6 mois et un an, on a eu une grosse période de sollicitation, qui a diminué avec les envois de courriers. Mais on en voit encore."
Le passage à la phase "verbalisation" était pour la mairie la suite logique."On a constaté qu'il y avait encore trop d'incivilités avec des sacs-poubelle déposés soit dans la rue en pied d'immeuble, soit en point d'apport volontaire et déposés à côté des containers prévus. Pour lutter contre le sentiment d'insécurité que ça génère et surtout les difficultés d'hygiène on avait d’abord beaucoup communiqué, on avait ensuite fait une grande phase de prévention. Sur les deux derniers mois j'ai adressé près de 150 courriers à des personnes contrevenantes, la situation s'était améliorée. Mais il y a toujours des personnes récalcitrantes."
Alors pour lutter plus efficacement, la mairie a décidé de créer cette fois une brigade entièrement dédiée à la propreté : "Ce sont trois référents qui sont nommés au sein même de notre police municipale. Il y a toujours un de ces référents qui est présent dans la brigade police municipale au quotidien, cette personne a pour charge de superviser toutes les actions pour lutter contre ces incivilités."
Avec cette nouvelle brigade la mairie renforce sa politique sur le terrain selon Maxim Plat : "le Centre de Supervision Urbain est nos yeux et maintenant nous avons nos bras, avec la Police Municipale qui est assermentée pour verbaliser dans ces circonstances."
C'est une riposte graduée complètement assumée par la Ville de Mâcon qui est mise en place, l'adjoint en charge de la sécurité et de la tranquillité publique l'affirme : "Il est hors de question de prendre les Mâconnais en traître, il y a eu une grande phase de prévention, on a essayé d'expliquer longtemps pourquoi c'est un sujet qui nous tient à cœur et que c'est un sujet important. Maintenant les récalcitrants ils seront verbalisés."
Déjections canines, même combat
Pour les déjections canines, la ville avait engagé une campagne d'information/sensibilisation : "On procède de la même manière, on avait fait une grande campagne de prévention. On communique, on prévient, et après on réprime. On veut que Mâcon soit une ville agréable pour les Mâconnais, on veut que ce soit agréable pour les touristes, on ne lâchera pas !"
Dépôts sauvages, déjections canines, que dit la loi ?
Pour les dépôts sauvages, l'article R632-1 du Code Pénal indique que : "le non-respect du règlement de
collecte établi par l’autorité administrative chargée de la collecte des déchets ménagers et assimilés est puni de l’amende prévue pour les contraventions de 2e classe (dépôts dans des contenants inadaptés). Soit 35 € pour les personnes physiques et 175 € pour les personnes morales."
L'article R634-2 du Code Pénal sanctionne "le dépôt, en dehors des emplacements, conteneurs, poubelles ou bennes adaptés aux déchets désignés à cet effet par l’autorité administrative des ordures, déchets (encombrants et appareils ménagers volumineux), déjections, matériaux, liquides insalubres par une contravention de 4e classe. Cette dernière s’élève à 135 € pour les personnes physiques et 675 € pour les personnes morales."
Concernant les déjections canines, le non-ramassage des déjections canines s’inscrit également dans l’article R634-2 du Code Pénal, soit 135 € d'amende pour une personne physique.