Assassinat de La Clayette : les enfants condamnés à six mois de prison avec sursis pour recel de cadavre

Le tribunal pour enfants de Mâcon a condamné ce jeudi 19 décembre les trois enfants qui avaient aidé à dissimuler le corps de leur père et beau-père, tué par balle en mars 2016 à La Clayette en Saône-et-Loire, a une peine de six mois de prison avec sursis.

Ce jeudi 19 décembre, le tribunal pour enfants de Mâcon a rendu sa décision. Les trois jeunes gens ont été reconnus coupables de recel de cadavre et condamnés tous les trois à une peine de six mois de prison entièrement assortie du sursis. Mise à l’épreuve durant deux ans, obligation de chercher du travail ou une formation ainsi qu'obligation de soins complètent le verdict.

Cette peine est celle qui avait été requise par le parquet à l'issue de leur procès, qui s’est tenu à Mâcon le 21 novembre dernier devant le tribunal pour enfants de Mâcon, puisque ces trois jeunes étaient tous mineurs au moment des faits. Les deux fils aînés âgés de 17 et 16 ans au moment des faits, et le petit-ami de la fille de la victime, âgé de 16 ans, avaient aidé leur mère, Valérie B. à faire disparaitre le corps de leur père.


Le rappel des faits
Le corps d'un homme de 60 ans, qui était porté disparu depuis plus d'un an, avait été retrouvé lundi 3 octobre 2017 en Saône-et-Loire, à La Clayette. Sa femme avait été placée en garde à vue. Elle avait reconnu les faits et dit qu'elle s'était fait "aider par des proches" pour dissimuler le corps, dont deux de ses enfants qui avaient été mis en examen pour recel de cadavre.

C'est grâce au témoignage de cette femme de 36 ans, Valérie B., que le corps avait été retrouvé dans les bois de la Garenne. Elle avait déclaré que son mari la prostituait, une hypothèse confirmée par le procureur de la République. Elle avait aussi précisé qu'avant de l'épouser, celui qui était alors son beau-père avait été condamné par la justice après avoir eu des relations avec elle lorsqu'elle était mineure. Le couple a eu quatre enfants.


Des similitudes avec l'affaire Jacqueline Sauvage
Pour l'avocate de la victime, Me Nathalie Tomasini, il y a des similitudes avec l'affaire Jacqueline Sauvage. Nathalie Tomasini a été elle-même l'avocat de Jacqueline Sauvage.
France 3 Bourgogne lui demandait en octobre 2018 : Vous avez été l’avocate de Jacqueline Sauvage. Est-on dans une affaire de ce type ? Est-on dans le procès des violences conjugales ?

"Bien évidemment. Il est évident que les débats devant la cour d’assise porteront sur les notions que nous avons toujours retenues et soulevées : la notion d’emprise et la notion de syndrome de femme battue. Sans préjuger de nos arguments de défense, on peut dire qu’il y a tout de même des similitudes avec l’affaire Jacqueline Sauvage. C’est une nouvelle fois une femme qui vivait dans un foyer conjugal. On ne pouvait pas imaginer qu’elle vivait un tel enfer. Pourtant, c’était le cas." - Me Nathalie Tomasini

Le reportage de Justine Sagot et Anthony Borlot
Intervenants :

  • Me Nathalie Tomasini, avocate de Valérie

Le rappel des faits, par Arnaud Lefèvre et Elsa Bezin
 

 
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