Mâcon propose une alternative au "tout camion" sur les routes. Cela consiste à faire prendre le train aux poids lourds. Le nouvel arrêt qui vient d’être créé en Saône-et-Loire dessert la ligne entre Calais et Le Boulou depuis mardi 19 mars 2019.
Mettre les camions sur des trains pour qu’ils n’encombrent plus les routes : c’est le principe de l’autoroute ferroviaire.
Actuellement, il en existe cinq en Europe, dont celle de Calais - Le Boulou (à la frontière espagnole). Cette ligne entre le Pas-de-Calais et les Pyrénées-Orientales a été mise en service en mars 2016 : elle propose jusqu’à 2 allers-retours par jour sur une distance de 1 470 km en 23 heures.
Pour la première fois, un arrêt vient d’être créé sur cette ligne : à Mâcon, en Saône-et-Loire.
Désormais, matin et soir, des remorques seront chargées ici et prendront la direction de Calais (vers le Royaume-Uni) ou du Boulou, à la frontière espagnole.
Ce ferroutage, au départ et à l’arrivée de Mâcon, est le fruit d’un partenariat entre APROPORT (le port multimodal de Mâcon), la CCI de Saône-et-Loire et SNCF Réseau.
La société de transports Alainé a investi dans de nouvelles remorques qui vont pouvoir être chargées rapidement sur les trains.
Pour l’entreprise, cette formule est synonyme d’économies de carburant. Le ferroutage permet aussi de résoudre le problème de pénurie de chauffeurs routiers.
En 2019, VIIA (l’opérateur d’autoroutes ferroviaires du groupe SNCF) espère économiser environ 26 000 tonnes de CO2 sur la ligne Calais-Le Boulou. Cela représente environ 26 000 camions qui seront transférés de la route au rail.
Le reportage d’Anne Berger, Romy Ho-A-Chuck, Pascal Di Betta et Emmanuelle Lagrange avec :
-Pascal Leyes, directeur général de la CCI de Saône-et-Loire
-Renaud Paulat, directeur général groupe Alainé
-Thierry Le Guilloux, président de VIIA