La société APRR veut favoriser le covoiturage sur l’autoroute. Elle teste un nouveau procédé sur l'A6 au niveau de Mâcon-Nord, qui permet de compter le nombre d’occupants dans les véhicules. But : inciter les conducteurs à rouler sur la voie de gauche, réservée aux covoitureurs.
Comment se déplacer en polluant le moins possible, à un prix acceptable pour les citoyens ? C'est devenu un enjeu prioritaire pour nos sociétés. Aujourd'hui, l'utilisation traditionnelle de la voiture est remise en question.
Face à ce défi, de nombreuses initiatives sont mises en place par les collectivités, les particuliers et les entreprises privées. L'objectif est de trouver des modes de déplacement alternatifs plus respectueux de l’environnement. Le covoiturage est l’un d’entre eux et de plus en plus de Français y ont recours, particulièrement depuis les longues grèves de la SNCF en 2018.
Face à cette nécessité, un projet de loi mobilité est en cours d’étude dans lequel le covoiturage est pris en compte.
Avec ce projet de loi, nous transformons en profondeur la politique des mobilités, avec un objectif simple : des transports du quotidien à la fois plus faciles, moins coûteux et plus propres.
-Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, chargée des transports
►Covoiturage sur l'autoroute, une voie dédiée
La société APRR, qui posséde plusieurs autoroutes, notamment en Bourgogne, s’inscrit dans cette démarche. Elle veut favoriser le covoiturage en mettant en place des voies dédiées aux véhicules transportant au minimum deux passagers. Grâce à ces voies réservées, ils bénéficieraient d'une circulation plus fluide.
Cette démarche nécessite le comptage du nombre de personnes dans les voitures pour les inciter à rouler sur la voie la plus à gauche, réservée à cet effet.
►Covoiturage sur l'autoroute, une première expérimentation à Mâcon-Nord
Pour y parvenir, un test a donc été mis sur une portion de l’autoroute A6, au niveau de Mâcon-Nord, dans le sens Paris-Lyon. Il a commencé en mai 2019 et devait s'arrêter le 31 août 2019. Le système a prouvé qu'il fonctionnait, mais pour le tester par mauvais temps, brouillard par exemple, l'expérimentation est reconduite jusqu'à la fin de l'année 2019.
Sur la portion d’autoroute consacrée au test, un panneau jaune indique la voie destinée au covoiturage et, sur le terre-plein central, deux capteurs munis de caméras comptent les occupants dans les voitures. Un système qui préserve l’anonymat, car il ne permet pas d’identifier les véhicules et ses occupants.
L'expérimentation doit permettre de tester ce dispositif dans différentes situations : la nuit, le jour et quelles que soient les conditions climatiques.
Et en fonction des résultats du test fait à Mâcon, le système devrait être implanté à Lyon et Grenoble. Des voies dédiées au covoiturage devraient voir le jour sur l'autoroute à l’entrée des agglomérations de Lyon et de Grenoble dès 2020 .