Ce jeudi 16 novembre, Rémy Rebeyrotte a attaqué publiquement le directeur de l'agence régionale de santé de Bourgogne-Franche-Comté en lui demandant de démissionner. Le député de Saône-et-Loire dénonce des solutions "qui ne fonctionnent pas" depuis la fermeture de la maternité d'Autun.
Le feuilleton de la maternité d'Autun continue. Elle est devenue l'un des symboles de la crise du système de santé en Bourgogne, fermée par l'agence régionale de santé en raison d'un manque de pédiatres.
Cette semaine, c'est le député de la troisième circonscription de Saône-et-Loire Rémy Rebeyrotte qui s'est à nouveau emparé de l'affaire, en attaquant publiquement le directeur de l'ARS de Bourgogne-Franche-Comté, Jean-Jacques Coiplet.
"Le SMUR obstétrical ne fonctionne pas"
Selon Rémy Rebeyrotte, les solutions mises en place pour suppléer la fermeture de la maternité d'Autun sont loin d'être satisfaisantes. Dans sa lettre, le député du parti Renaissance attaque le SMUR obstétrical, un service mobile pour faire accoucher les femmes à leur domicile.
"On a relevé un nouveau cas de dysfonctionnement important lors d’un accouchement. On est encore passé à deux doigts de la catastrophe et ce n’est pas la première fois. Le directeur de l’ARS de la région continue de dire que c’est normal s’il y a des difficultés pour le SMUR, mais cela fait plus d'un an que la maternité est fermée", déclare Rémy Rebeyrotte à France 3 Bourgogne.
"La vérité : le concept de SMUR obstétrical ne fonctionne pas. Le directeur de l'ARS parle de situation transitoire qui dure depuis près d'un an alors qu'il annonce aux acteurs de terrain que tout serait en place pour mai, puis juillet, puis septembre, puis octobre. Or, les recrutements ne sont pas là, les moyens restent indigents", poursuit le député.
J’appelle à son départ, qu’il laisse sa place pour être remplacé par quelqu’un de compétent.
Rémy RebeyrotteDéputé de la 3ème circonscription de Saône-et-Loire
Quelles solutions pour remplacer la maternité ?
Pour remplacer le SMUR obstétrical, Rémy Rebeyrotte propose un nouveau service au sein de l'hôpital d'Autun. "Il faut une maison périnatale dans l’hôpital d’Autun pour que les mères puissent être suivies tout le long de leur grossesse, et qu’elles n’accouchent pas sans solution."
Mais ce n'est pas une solution sur le long terme. Si la maternité d'Autun est toujours fermée, le député ne baisse pas les bras. "J’ai conscience que la maternité d’Autun ne rouvrira pas demain matin, mais il ne faut pas dire qu’elle ne rouvrira jamais."
Rémy Rebeyrotte est persuadé qu'on "cherche à fermer les maternités de moins de 1 000 naissances. Mais je me battrai contre ça, cela signifierait qu’il n’y aurait plus de maternité entre Chalon-sur-Saône et Bourges. Peu de jeunes familles vont vouloir venir s'installer dans nos territoires."
Jean-Jacques Coiplet, le directeur de l'agence régionale de santé de Bourgogne-Franche-Comté, communiquera lors d'une conférence de presse le lundi 20 novembre.