Un an et demi après le meurtre d'Emma, 13 ans, à Clessé (Saône-et-Loire), le procès à huis clos du meurtrier présumé s'ouvre à Mâcon. Le petit ami d'Emma avait avoué les faits. L'avocat de la famille de la victime, maître Patrick Uzan, a répondu à France 3 Bourgogne avant le début de l'audience.
Le 9 juin 2022, Emma, une adolescente de 13 ans, était assassinée à Clessé, en Saône-et-Loire. Son corps était découvert derrière l'école du village, avec un couteau planté dans le cou. Interpellé quelques heures après le drame, son petit ami de l'époque a avoué rapidement les faits.
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15 mois plus tard, le procès s'ouvre enfin, à huis clos, au tribunal judiciaire de Mâcon. Avant le début de l'audience, l'avocat de la partie civile, maître Patrick Uzan, s'est exprimé au micro de France 3 Bourgogne.
Dans quel état d’esprit sont vos clients ?
Patrick Uzan : Un état d’esprit dévasté d’une famille meurtrie, qui est définitivement mutilée. Un manque qui ne sera jamais comblé, que la disparition de cet enfant merveilleux qui était Emma à l’âge de 13 ans et neuf mois.
Ils viennent pour que la justice passe, ils ne sont pas dans la vindicte, ce ne sont pas des justiciers. C’est une famille comme il y en a malheureusement des millions en France, définitivement dévastée.
Le suspect est passé aux aveux, mais vous avez eu l'impression qu’il n’y avait pas vraiment eu de remords ?
P.U : Oui. La famille, comme toutes les victimes, attend un mot de pardon. Pas un mot d’excuse, ça ne signifie rien.
Mais que celui qui est dans le box des accusés pour avoir commis un acte inhumain revienne un peu dans l’humanité en demandant pardon.
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Les parents attendent-ils plus un pardon que la peine en elle-même ?
P.U : La peine n’appartient pas aux parents ni à l’avocat que je suis. Elle appartient à la justice et au procureur de la République.
Ils attendent de ce procès, même s’ils ne le disent pas, que le mis en cause, ce jeune garçon, exprime des remords sincères, pour humaniser l’inhumain jusqu’à présent.