Meurtre d'Emma à Clessé : "C'était sa première amourette", explique l'avocat des parents de l'adolescente

Maître Patrick Uzan, avocat des parents de la jeune Emma, s'est porté partie civile ce lundi 13 juin. L'adolescente a été mortellement poignardée à Clessé, près de Mâcon, jeudi 9 juin. Son petit ami, Joris, a avoué les faits.

Quatre jours après le meurtre d'Emma, cette adolescente de 14 ans tuée à coups de couteau dans le village de Clessé en Saône-et-Loire, l'avocat de sa famille, maître Patrick Uzan, explique s'être porté partie civile ce lundi 13 juin. Il s'interroge sur les signes avant-coureurs qui auraient pu être exprimés par Joris, 13 ans, le petit ami d'Emma.

Comment vont les parents d'Emma, qu'attendent-ils aujourd'hui ?

Maître Patrick Uzan : "Leur seule attente est de pouvoir récupérer leur enfant, de la veiller et de la mettre en terre. Les analyses devraient être terminées d'ici vendredi. Ils sont totalement anéantis. Perdre un enfant dans des conditions si atroces... Les analyses sur place montrent, dans le trajet d'Emma lorsqu'elle tentait d'échapper à son meurtrier, qu'elle essayait de fuir vers sa maison. Les parents ne savent pas s'ils pourront rester vivre dans cette maison.

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Que savaient les parents de la relation entre Emma et Joris, l'adolescent qui a avoué le meurtre ?

Maître Patrick Uzan : "Ils connaissaient l'existence du mis en cause, c'était la première amourette d'Emma. Sa maman en était informée. Ils l'ont aperçu une fois, un jour, furtivement dans la cour de la maison. De ce qu'ils savaient, c'était un petit flirt qui avait commencé à la rentrée scolaire de septembre. Il y avait eu rupture à l'approche des fêtes de fin d'année, puis une reprise de leur relation. Emma avait confié que le mis en cause avait eu, quelques fois, un comportement dur avec elle, mais sans plus de développement. Rien qui ne laisse supposer un passage à l'acte."

La principale du collège d'Emma et Joris a déclaré que le suspect "avait fait l'objet d'un suivi très sérieux par la communauté éducative, comme tous les élèves présentant des difficultés". Avez-vous connaissance de ces éléments ? 

Maître Patrick Uzan : "Nous n'avons strictement aucun élément là-dessus. Nous avons simplement appris, par voie de presse, que dans la cour de récréation, le comportement du mis en cause était suspect. Qu'il aurait manifesté l'intention de faire du mal à Emma, de la tuer. Si ces informations sont avérées, la famille s'interroge sur l'attitude de l'encadrement scolaire."

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Quelles sont les prochaines étapes dans ce dossier ? 

Maître Patrick Uzan : "Je me suis constitué partie civile ce lundi et j'entends dans les prochains jours aller voir le juge d'instruction du parquet de Chalon-sur-Saône pour avoir accès au dossier et en informer la famille d'Emma. Quant aux expertises psychiatriques réalisées sur le mis en cause, une seule expertise a été réalisée pendant la garde à vue, et ce n'est pas cette expertise qui va nous éclairer sur sa personnalité. Ce sont les expertises judiciaires qui doivent être ordonnées dans le cadre de l'instruction."

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