Meurtre d'Emma à Clessé : l'adolescent condamné à 13 ans de prison

Le dénouement concernant le meurtre d'Emma est tombé ce mercredi 20 décembre au tribunal pour enfants de Mâcon. Le petit ami de l'époque de la victime, un jeune homme de 14 ans au moment des faits, a été condamné à 13 ans de prison avec obligation de soin à la fin de la peine.

Le petit ami de l'époque d'Emma est condamné à 13 ans de prison pour avoir tué l'adolescente de 13 ans à Clessé (Saône-et-Loire), en juin 2022. Il doit également avoir une obligation de soins à l'issue de la peine.

Le tribunal ne pouvait prononcer plus car le meurtrier présente un trouble de la personnalité schizoïde.  Il a par conséquent pris le maximum qu'un enfant puisse avoir compte tenu de ses pathologies psychologiques.

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Pour les parents, le tribunal a reconnu "la dangerosité du garçon"

Au micro de France 3 Bourgogne, les parents de la victime sont revenus sur la peine du meurtrier de leur fille. "C’est le maximum qui pouvait être donné. Ça ne ramènera pas notre fille mais au moins le tribunal a suivi ce qu’avait demandé le procureur. Ils ont compris la dangerosité du garçon et reconnu la cruauté de l’acte."

Il est vide ce garçon, je me dis forcément qu'il recommencera.

Nathalie

Mère d'Emma

Une peine qui ne pourra jamais enlever leur douleur. "Je ne sais pas si je pourrais faire le deuil un jour, mais avec cette étape du jugement, je pourrais le ranger dans un coin et ne plus penser à Emma par le biais du procès mais par tout ce qu’on a vécu ensemble."

"Au nom de la famille, je l'ai traité d'assassin"

Maître Patrick Uzan, avocat de la famille de la victime, s'est directement adressé au meurtrier d'Emma pendant la séance. "J'ai interpellé le mise en cause qui a non seulement tué une fille de 13 ans mais aussi une famille. Et au nom de la famille je l’ai traité d’assassin. C’est plus qu’un assassinat, c’est une exécution fomentée depuis six mois." 

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Lors du deuxième jour du procès, maître Patrick Uzan assurait que le collège avait aussi sa part de responsabilité. "À l'issue de ce procès, dès lors que j’ai la confirmation de ce que nous suspections depuis les prémices de ce drame, je vais interpeller le ministre de l'Éducation nationale, avec une mission d’inspection de ce collège."

"Il peut tuer sans que ça le touche"

L'avocat du meurtrier d'Emma, maître Amélie Gemma, a abordé la personnalité de son client lors du procès. "À l’avis unanime des experts, il présentait un trouble de la personnalité schizoïde. Il a comme caractéristique une impossibilité à ressentir quoi que ce soit. Il peut tuer sans que ça le touche, tout aussi atroce que cela puisse paraître. C’est une maladie."

Cette dernière a avoué s'inquiéter pour le futur traitement médical de son client. "Il vit dans son monde, et il est tout seul dedans et ça va être très compliqué de le réintégrer dans le nôtre. La prison est inévitable. La question des soins en détention se pose. L’incarcérer longtemps le priverait d’une qualité de soins dont il a besoin pour espérer avancer et se construire."