En fin de semaine dernière, la presse nationale s'est emparée du procès pour escroquerie dans lequel Kad Merad et Julia Vignali se sont constitués partie civile. Si l'audience a été reportée à janvier 2025, France 3 Bourgogne dispose d'informations différentes quant à l'affaire.
Cette affaire a fait les choux gras de la presse en fin de semaine dernière : Kad Merad et Julia Vignali disent avoir été victimes d'une escroquerie. C'est une information qui a d'abord été relayée par le Journal de Saône-et-Loire, avant d'être reprise par les médias nationaux.
Tout concerne une ferme achetée à Mary (Saône-et-Loire). Kad Merad et sa compagne se sont installés dans ce village de 230 habitants il y a quelques années. C'est même ici que le couple s'est marié, en toute discrétion. Après avoir croisé l'acteur au salon de l'agriculture, nous avions tenté de l'interroger sur son installation à la campagne, en vain.
Des travaux étaient à réaliser dans la propriété, mais il semble que tout ne se soit pas passé comme prévu et l'acteur estime même avoir été escroqué. Après avoir porté plainte, le couple s'est constitué partie civile au procès qui a eu lieu vendredi 24 mai au tribunal de Chalon-sur-Saône. Mais l'audience a finalement été reportée au 10 janvier 2025, à cause d'imprécisions dans le dossier.
Kad Merad et Julia Vignali estiment avoir été lésés à hauteur d'1,5 million d'euros et réclament 5 000 € de préjudice moral. Selon le tribunal de Chalon-sur-Saône que nous avons contacté, les faits se seraient produits à différentes périodes : d'août 2021 à juillet 2023.
"C'est de l'intox"
Si plusieurs médias ont assuré que la plainte déposée par le comédien et l'animatrice vise notamment "une agence immobilière de Montceau-les-Mines", le maire de Mary s'inscrit en faux.
"C'est de l'intox", souffle Roger Burtin à travers le combiné. "Je lui (Kad Merad) ai parlé de l'affaire dimanche. Il s'est dit très surpris que le Journal de Saône-et-Loire parle d'une agence immobilière à Montceau, parce que ce n'est pas du tout vrai. Il m'a dit que ce n'était rien de tout ça. C'est juste avec l'architecte parisien qu'il a un problème."
Deux sociétés situées à Paris
Interrogé, le tribunal de Chalon-sur-Saône confirme que deux entités et deux personnes étaient visées par la plainte. Ces informations sont disponibles publiquement sur le rôle, le document qui liste les affaires jugées en audience. Concrètement, Kad Merad poursuit une SARL d'architecture spécialisée dans le patrimoine et une autre entreprise qui se définit sur son site internet comme étant une société de rénovation, d'agrandissement et de décoration.
Ces deux entreprises sont situées à Paris. La seconde société est l'homonyme exact d'une agence immobilière qui possède une antenne à Montceau-les-Mines. Un motif de confusion, qui pourrait expliquer les informations relayées dans plusieurs journaux.
Kad Merad et sa compagne ont-ils été escroqués ? Il faudra attendre janvier 2025 pour avoir le fin de mot de cette histoire.