L’entreprise Monnet est née il y a près d’un siècle en Saône-et-Loire. Elle exporte ses chaussettes de sport aux quatre coins du monde. Des produits de qualité "made in France" qui ont réussi à marier l’innovation et le savoir-faire traditionnel.
C’est l’histoire d’une réussite à la française, "ça prouve qu’on travaille bien, nous, les Français, qu’on a quand même du savoir-faire. On est fiers de nous", déclare Delphine Fernandez, une des salariées de l’entreprise Monnet.
L’usine Monnet, installée au cœur de l’ancien bassin minier, fabrique 300 000 paires de chaussettes par an. Des chaussettes de ski, de trail, de running, pour la marche, la pêche, la chasse, le trekking…
La fabrication est assurée par des métiers à tisser de haute technologie. Mais, si tout est automatique ou presque, les employés jouent un rôle essentiel. "On a quand même beaucoup de réglages fins qui font partie de nos savoir-faire. Les techniciens sont là pour veiller à ce que la maille soit bien tricotée et qu’il n’y ait pas de défaut", précise Thierry Grzeskowiak, le directeur de l'usine.
Tout au long de la chaine de fabrication, des salariés au regard expert vérifient les dessins, surveillent s’il ne manque pas de fil, contrôlent que les chaussettes ne sont ni trop grandes, ni trop petites… Chaque article est scruté pour éviter le moindre défaut.
La célèbre chaussette de ski antidouleurs
La qualité est une des raisons qui explique le succès des chaussettes Monnet.
"C’est un produit qu’on va acheter sur du long terme, c'est-à-dire qu’on va mettre un prix un peu plus élevé, mais on s’y retrouvera dans le temps. Au lieu d’acheter trois paires de chaussettes dans l’année, vous n’en achèterez qu’une", explique une vendeuse interrogée dans un magasin de sport.
L’autre clé du succès, c’est l’innovation. Deux nouvelles collections sont créées chaque année.
Parmi les produits vedettes, on trouve la célèbre chaussette de ski antidouleurs. Elle est équipée d’une plaque de gel en silicone, qui supprime les frottements entre le tibia et la chaussure de ski. Il s’en vend des dizaines de milliers par an.
"C’est une innovation qui nous permet de nous différencier de tous nos autres concurrents, de très grosses sociétés étrangères qui n’ont pas ces produits-là", se réjouit Daniel Porte, le PDG de la société Monnet.
C’est donc d’un bon pied que l’entreprise de Saône-et-Loire se lance à l’assaut de nouveaux marchés à l’international. Monnet veut conquérir notamment le marché chinois des sports de montagne, un secteur qui marche très fort.
Le reportage de Maxime Bayce, Romy Ho-A-Chuck et Guy Marlier avec :
-Thierry Grzeskowiak, directeur de l'usine
-Jean-Luc Guillot, bonnetier
-Delphine Fernandez, salariée de Monnet
-Daniel Porte, PDG de Monnet
-Valérie Gandré, vendeuse