Alain Juppé a affirmé ce lundi qu'il ne serait pas candidat à l'élection présidentielle. Après cette annonce, les élus Les Républicains en Bourgogne sont partagés. Certains restent mobilisés derrière Fillon, quand d'autres évoquent l'hypothèse Baroin.
Depuis Bordeaux, Alain Juppé a fermé la porte à un retour dans la course à l'Elysée, ce lundi 6 mars. Malgré les sollications, il estime que c'est trop tard, qu'il n'est pas en mesure de rassembler.
Pour ses soutiens, comme Marie-Claude Jarrot, la maire LR de Montceau-les-Mines, qui lui avait apporté son premier parrainage, il faut désormais que le parti trouve une solution.
"Ce qui compte pour moi c'est que notre famille politique puisse offrir au peuple de France cette alternance après ce quinquennat désastreux", explique-t-elle.
L'hypothèse François Baroin ?
Cet après midi, les sarkozystes ont accentué la pression autour du candidat Fillon pour qu'il renonce à se présenter et qu'il se choisisse un successeur afin de sortir de la crise.Le député LR Alain Suguenot en fait partie, il avance le nom de François Baroin. "Je ne dis pas que François Fillon doit se retirer. Je crains d'ailleurs que sa décision soit prise et qu'il ne se retire pas", précise l'élu de la 5e circonscription de Côte-d'Or.
Il ajoute : "La solution idéale serait qu'il laisse la place à François Baroin. Mais à condition bien sûr qu'il en décide, qu'il soit d'accord là-dessus. Donc aujourd'hui, dans le contexte actuel, je pense que François Fillon est le candidat et qu'il faut l'aider."
Dans le camp Fillon, regonflé par la manifestation du Trocadéro, on a pris acte de la décison du maire de Bordeaux, même si celui-ci n'a pas été très tendre dans ces propos et on renvoie les diviseurs dans leur camp
"Ce sont des personnes qui de toute façon au soir du premier tour de la primaire, au soir du second tour, ne voulaient pas de François Fillon comme candidat avec la bannière Les Républicains", remarque Valérie Grandet, la coordinatrice de la campagne de François Fillon. "Donc ces personnes sont des jusqu'au-boutistes et ils veulent aujourd'hui détruire leur famille politique."
François Fillon a redit ce lundi soir devant son parti qu'il n'y aurait pas de plan B. La campagne continue, il est attendu en meeting jeudi à Besançon.
Avec : Marie-Claude Jarrot, maire de Montceau-les-Mines (LR)
Alain Suguenot, député de Côte-d'Or (LR)
Valérie Grandet, coordinatrice de la campagne de François Fillon (LR)