Depuis bientôt 3 ans, les parents de Baptiste Dupont se battent pour faire la lumière sur la mort de leur fils, noyé dans une rivière à Cluny (Saône-et-Loire). Ils dénoncent des manquements à l'enquête et demandent à rencontrer au plus tôt le nouveau juge d'instruction en charge de l'affaire.
Depuis bientôt 3 ans, Céline et Bruno Dupont n'ont d'autre choix que celui de supporter l'absence de Baptiste, leur fils dont la brutale disparition, un soir de décembre 2021, a fait basculer leur vie. Depuis, ils cherchent à comprendre, à remonter le temps jusqu'à cette fête passée avec des amis de l'Ensam, l'école nationale supérieure d'Arts et Métiers de Cluny, où Baptiste a passé sa dernière soirée.
Ces preuves ont été détruites, et ça c'est inacceptable.
Céline Dupont, la mère de Baptiste
Le samedi 3 décembre 2022, Baptiste a passé la soirée avec ses amis de l'Ensam, des amis qui lui auraient remis une blouse grise traditionnelle, appelée biaude. Lorsque son corps est retrouvé dans la rivière Grosne, quelques jours plus tard, les scellés sont constitués, mais à la stupéfaction des parents de Baptiste, ce vêtement semble avoir disparu.
Interrogations sur les scellés
"On a confiance en la justice et on veut continuer d'avoir confiance en elle. Pourtant, des erreurs ont été commises : des actes ont été bâclés, des scellés ont été détruits. C'est précisément le cas des vêtements de Baptiste et de sa biaude, qui ont été détruits dès les premières heures de l'enquête", s'insurge Céline Dupont, la mère de Baptiste. Qui ajoute : "même après plusieurs jours passés dans l'eau, les technologies récentes permettent encore de trouver des indices sur les vêtements". Une perte d'éléments très préjudiciable pour l'enquête, selon les parents et leurs avocats.
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Pour les parents de Baptiste, l'école nationale supérieure d'Arts et Métiers de Cluny "verrouille" tout ce qui peut porter atteinte à la réputation de l'établissement.
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"Il y a une véritable omerta autour de l'alcool et de la drogue à l'Ensam, et pour nous, c'est inacceptable !" s'indigne Bruno Dupont, qui ajoute avoir croisé un "gadzart" (un étudiant à l'Ensam, NDLR) leur glissant discrètement "Vous savez... rien ne sortira de cette école."
Le nouveau juge d'instruction prendra ses fonctions en septembre
Près de 3 ans après la disparition de Baptiste, Céline et Bruno espèrent que le nouveau juge d'instruction de Mâcon "prendra les bonnes décisions qu'il faut et rappelera des experts compétents". Ils espérent "qu'il sera à l'écoute des parties civiles et de (notre) ressenti sur l'enquête."
L'association montée suite à la disparition de leur fils "La lumière pour Baptiste", qui réunit 500 membres, reste "déterminée" à continuer le combat pour la vérité, "afin que la responsabilité de chacun soit engagée. C'est primordial."
