Enfin une bonne nouvelle pour le géant du nucléaire français, qui a lancé un vaste plan de restructuration. Areva a remporté un contrat "de plusieurs dizaines de millions de dollars sur trois ans" pour la maintenance de cinq centrales nucléaires aux Etats-Unis.
Dans quelle situation se trouve Areva ?
Le spécialiste français du nucléaire est confronté à d’énormes difficultés financières. A partir de 2016, son activité réacteurs doit passer sous le contrôle de l'électricien français EDF. Areva possède trois sites en Saône-et-Loire (Areva Saint-Marcel, Areva Chalon-sur-Saône et Areva Creusot Forge), ce qui représente environ 2 300 emplois.
Que représente le contrat décroché par Areva ?
Le groupe nucléaire vient d’annoncer qu’il a été choisi pour assurer la réalisation des opérations d'arrêt de tranche et de maintenance sur un total de huit réacteurs.A travers ce contrat, Areva réalisera "les services de contrôle et de maintenance de la cuve des réacteurs, des internes de la cuve et des générateurs de vapeur ainsi que la remise en état des moteurs de pompes primaires", a précisé le groupe mercredi 15 juillet 2015.
"Ce nouveau contrat témoigne de l'expertise d'Areva en matière de services pour tous les types de réacteurs nucléaires, et ce même si l'entreprise n'est pas le constructeur d'origine de l'équipement", a déclaré Philippe Samama, directeur Réacteurs et Services d'Areva.
Parmi les huit réacteurs sur lesquels Areva opérera, deux fonctionnent avec une technologie à eau bouillante (REB) et les six autres à eau pressurisée (REP).
Où en est le rapprochement entre Areva et EDF ?
Areva emploie environ 1 000 personnes dans les activités de services aux Etats-Unis et 5 000 toutes activités confondues. Le groupe affirme également détenir 25% du marché américain pour la fourniture de combustible pour les centrales de type REP et près de la moitié du marché des transports de déchets nucléaires.Ce contrat intervient alors que le spécialiste français du nucléaire (détenu à 87% par des capitaux publics) est en négociation avec l'énergéticien français EDF pour lui céder une participation majoritaire de sa branche réacteurs (Areva NP), dans laquelle figurent les services à la base installée. Les discussions devraient aboutir d'ici la fin juillet, a indiqué le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy, lors d'une audition devant l'Assemblée nationale mercredi 15 juillet 2015.