Le dossier du rapprochement Areva-EDF "sera effectivement bouclé fin juillet", a déclaré le PDG d'EDF Jean-Bernard Levy. Les deux entreprises ont "largement progressé dans (les) négociations", a-t-il indiqué mercredi 15 juillet 2015.
Pourquoi Areva et EDF vont-ils se rapprocher?
Le fleuron du nucléaire français Areva connaît d’importantes difficultés financières. Un plan de restructuration a été lancé. C’est dans ce contexte que l'Elysée a tranché en faveur d'une reprise par EDF de la majorité de l'activité réacteurs d’Areva, "sous réserve de la conclusion d'un accord de partenariat stratégique" entre les deux groupes publics.
EDF a fait une offre indicative d'environ 2 milliards d'euros pour Areva NP, qui regroupe la conception et la fabrication des équipements, mais aussi l'assemblage de combustible et les services aux réacteurs existants.
Les discussions sont suivies de près en Bourgogne (où le secteur du nucléaire représente plus de 10 000 emplois) et notamment sur les trois sites d’Areva en Saône-et-Loire (Areva Saint-Marcel, Areva Chalon-sur-Saône et Areva Creusot Forge) qui totalisent environ 2 300 emplois).
Quelles sont les conditions posées par EDF?
"Nous avons largement progressé dans nos négociations", a dit Jean-Bernard Levy, qui était auditionné à l'Assemblée nationale. "Nous sommes dans les temps pour faire en sorte qu'à la fin juillet (...) nous puissions passer à la phase de mise en oeuvre de ces décisions", a-t-il ajouté.Jean-Bernard Levy a indiqué que les conseils d'administrations des deux groupes devraient se prononcer dans la deuxième quinzaine de juillet.
Quant au prix, "élément central" dans les discussions, il a indiqué que ce point devrait d'abord être présenté aux organes sociaux des deux entreprises.
Le PDG d'EDF a redit que l'acquisition de la majorité de l'activité réacteurs d'Areva devrait se faire "à un prix de marché".
Il a aussi réaffirmé qu'EDF n'envisageait pas d'être exposé aux risques liés au chantier de l'EPR finlandais d'Olkiluoto conduit par Areva.