En Bourgogne, le contrôle des passes sanitaires s'est durci. Une opération a par exemple été menée mercredi 22 décembre au cinéma Mégarama de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire).

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182 000. Voilà le nombre de faux passes sanitaires qui circulerait actuellement en France, selon le ministère de l'Intérieur. Pour lutter contre la surabondance de ces certificats frauduleux, le Premier ministre Jean Castex a demandé aux préfets de serrer la vis lors des vérifications dans les établissements recevant du public. Résultat, une large opération de contrôle dans le cinéma Mégarama de Chalon-sur-Saône, mercredi 22 décembre.

D'autres contrôles ont aussi eu lieu ce jeudi 23 décembre à Mâcon. À Dijon, une opération a été menée dans les cafés et salons de thé du centre-ville.

"On en rajoute pour les fêtes de fin d'année, afin que les choses soient claires pour tout le monde", indique Olivier Tainturier, sous-préfet de Saône-et-Loire. "Il faut rappeler qu'il y a un an, les cinémas étaient fermés à cause de l'épidémie de Covid-19. La vaccination et le passe sanitaire ont permis de les rouvrir, donc il faut que tout le monde joue le jeu."

Pour ceux qui ne jouent pas le jeu, la sanction peut être lourde. Les particuliers s'exposent à une amende de 135€, qui peut grimper jusqu'à 3750€ en cas de récidive. Pour les gestionnaires d'établissements, l'amende s'élève à 1500€, et peut atteindre les 9000€ assortis d'une peine d'un an d'emprisonnement si le manquement est constaté plus de trois fois en 45 jours.

Une mesure acceptée par la plupart des clients...

Avant d'entrer dans la salle, les clients doivent tour à tour présenter leur carte d'identité aux policiers présents. Ils se plient à cette règle sans difficulté.

"Moi je trouve ça tout à fait normal", affirme une spectatrice. "Pour que tout ça s'arrête, il faut se faire vacciner. Je suis un peu contre les anti-vax."

"Dans un contexte de cinquième vague et de nouveaux variants, cette méthodologie me paraît normale", abonde un client. "Je vis au Québec depuis un an et demi, là-bas, lorsqu'on contrôle votre passe on contrôle votre identité avec, donc je suis habitué."

"J'espère que ça ne va pas devenir habituel", lance un autre. "Exceptionnellement, pourquoi pas, mais il n'y aura pas assez de policiers pour faire ça partout, donc je ne vois pas trop l'intérêt non plus."

... comme par les exploitants

Selon Bernadette Chevrot, la gérante du complexe, le contrôle du passe sanitaire est un contrainte à laquelle les personnels des cinémas se sont adaptés.

"Les contrôles, ça ne me dérange pas", explique-t-elle. "Les policiers sont arrivés assez tôt pour ne pas gêner le début des séances, sachant qu'il y a 15 minutes de publicités avant le film. Ça laisse le temps de s'installer." Elle précise également que les forces de l'ordre viennent "assez souvent".

"Le passe sanitaire nous retarde dans notre activité quotidienne", ajoute-t-elle. "S'il faut passer par là pour rester ouvert, on le fait. Les employés se sont adaptés. C'est assez contraignant, mais utile."

Et les contraintes devraient encore se durcir début janvier. À cette date, le passe sanitaire est censé devenir un passe vaccinal. Cela signifie que seules les personnes vaccinées pourront entrer dans les cinémas, bars ou restaurants.

En prévision, et pour faire face à la progression du variant omicron, 100 000 doses supplémentaires de vaccin ont été allouées aux centres de vaccination de la région Bourgogne-Franche-Comté.

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