Les randonnées de l'été en Bourgogne-Franche-Comté : le circuit des gueules noires à Epinac

Tout l’été, France 3 Bourgogne-Franche-Comté vous fait découvrir des sentiers et chemins de notre belle région. Cette semaine, nous vous emmenons marcher sur le circuit "des gueules noires", à Epinac,en Saône-et-Loire. Un voyage dans le temps et l'histoire minière de la ville !

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Niveau : facile
Durée : 3h10
Distance : 9,5 km
Dénivelé : 140 m
 
Epinac est une commune de Saône-et-Loire nichée dans un écrin de verdure. En observant  la douceur de cette campagne verte et vallonnée, rien ne laisse entrevoir le passé industriel de la commune.
Mais en marchant un peu, si on regarde le sol de plus près, la noirceur de la terre nous dit qu’il ne faut peut-être pas se fier à cette première impression. Sous le vert tendre de l’herbe printanière apparaît une poussière et des cailloux noirs. Pas de doute, c’est du charbon !

Epinac, située à quelques encablures de Montceau-les-Mines, se trouve sur une terre où le charbon a rythmé la vie des hommes, pendant plusieurs générations.
D’ailleurs, le panneau de la gare, désaffectée aujourd’hui, porte encore fièrement cette histoire, "Epinac-les-Mines".


 Il ne comprenait bien qu'une chose : le puits avalait des hommes par bouchées de vingt et de trente, et d'un coup de gosier si facile, qu'il semblait ne pas les sentir passer. Dès quatre heures, la descente des ouvriers commençait. Ils arrivaient de la baraque, pieds nus, la lampe à la main, attendant par petits groupes d'être en nombre suffisant.  Emile Zola (Germinal)


Une époque où le travail était dur pour les hommes. Mais aussi un travail dont les mineurs et leurs familles étaient très fiers.

C’est pour ne pas oublier cette histoire, continuer à la faire vivre dans les mémoires, la partager et la transmettre, que l’association de sauvegarde du patrimoine industriel d’Epinac (SPIE) a mis au point ce circuit des gueules noires, une balade originale. Elle nous emmène sur les traces du passé, à la découverte des emplacements de 10 anciens puits sur les 70 exploités par les Houillères d’Epinac jusqu'en 1966.


Le circuit des gueules noires : une balade entre bourg et campagne


Cette balade est facile, même pour de grands enfants. On peut la faire seul, à pied ou en VTT, grâce à la carte éditée par l’association.
A chaque étape, des panneaux explicatifs rappellent l’histoire du lieu, comment le charbon était exploité.

Il est aussi possible de faire ce voyage dans le temps en compagnie d’un membre de l’association SPIE.


►Le puits de la Garenne


Difficile de rater le point de départ ! C’est là que nous avons rendez-vous avec les membres de l’association SPIE, dans le quartier de la Garenne, au pied d’une statue de la vierge qui veille sur les habitants de la cité minière proche.
Puis, nous partons seules, carte à la main, en suivant les flèches jaunes qui vont nous guider tout au long du chemin.

Nous longeons la cité minière, pendant quelques centaines de mètres, jusqu’à la première station de la promenade, le puits de la Garenne. Seuls une roue en bois et un wagonnet de charbon rappellent le puits qui existait sur ce lieu de 1837 à 1923. C’est là qu’en 1871 une explosion de grisou a tué dix mineurs.
 

Nous repartons à la recherche des panneaux jaunes. Notre route nous ramène vers les rues du village. Nous pouvons admirer les maisons et leurs jardins fleuris, croiser des habitants courtois qui tous nous saluent.
Contrairement à beaucoup de petites villes, Epinac n’est pas un bourg abandonné, la vie y est encore très présente.

 

►Le puits Saint-Charles et le puits Fontaine Bonnard


Au détour d’une ruelle, ça y est, nous découvrons le panneau descriptif à la place du puits Saint-Charles fermé en 1942. Les vestiges miniers se mêlent à ceux du temps présent : un vieil hangar, de la ferraille…
La balade se poursuit entre ville et campagne.
En ce début du mois de juin, la végétation est luxuriante pour le plus grand plaisir des vaches charolaises qui nous regardent passer.
Après avoir traversé un cours d’eau, puis pénétré dans un sous-bois, dont les végétaux recouvrent des vestiges, nous tombons sur un panneau indiquant que là se trouvait le puits Fontaine Bonnard exploité de 1826 à 1928.

►Le puits du Curier


Nous reprenons la carte, direction le puits du Curier. Ici, nous n’avons rien à deviner, la vie au temps des mines s’étale sous nos yeux. De nombreux bâtiments du domaine du Curier sont encore debout.
Nous longeons la maison de la direction des mines - "le château" - et son parc, puis des habitations et enfin des ateliers de réparation. Sur l’un d’entre eux, une horloge continue à égrener le temps qui passe et nous rappelle l’heure.
Peut-être faut-il se hâter, car il est difficile de ne pas prendre son temps pour découvrir toute la richesse de ce patrimoine industriel et la balade n’est pas encore terminée !

►Le puits Sainte-Barbe


Encore un petit coup d’œil sur la carte pour être sûres de ne pas nous tromper, puis nous reprenons notre chemin. Difficile de ne pas admirer la campagne au loin sur le chemin qui nous emmène au puits Sainte-Barbe.
Nous arrivons sur le site, près d’une réserve d’eau où se sont installés quelques pêcheurs. Un bel endroit pour se poser et tirer son pique-nique du sac.

Une pause qu’il faut interrompre, il faut repartir !
 

►Le puits Hagerman, le puits Micheneau, le puits Lestiboudois,


Puits Hagerman, puits Micheneau, puits Lestiboudois, il ne reste pas vraiment de vestiges pour témoigner de leurs activités. Seuls les panneaux nous rappellent que de nombreux mineurs ont participé pendant plus d'un siècle à l’activité économique d’Epinac.

►Le puits Hottinguer


Pour cette dernière étape, nous retrouvons les membres de l’association SPIE et nous nous rendons avec eux à la découverte du puits Hottinguer mis en service en 1876.

C’est une très belle surprise. Près de l’ancienne gare désaffectée, se dresse une véritable cathédrale.
Ce puits et son tube atmosphérique inventé par Zulma Blanchet est une véritable exclusivité mondiale. Avant l’apparition des câbles métalliques, il a permis de résoudre les problèmes que posait l’utilisation des câbles en fibres végétales, top lourds.

Grâce à un système de piston il ne fallait pas plus de 7 minutes pour descendre au fond de la mine et tout cela sans danger. Pendant les 10 ans où le puits a été exploité, il n’y a eu aucun accident.

Une fin de balade en apothéose !




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 Nos conseils pour randonner en sécurité :
► Assurez-vous d’avoir assez d’eau
► Ne partez pas sans votre téléphone portable
► Adaptez votre équipement : chaussures de marche, vêtements pour se protéger en cas de pluie, sac à dos confortable…
► Prenez suffisamment de nourriture : pain, céréales, chocolat, amandes, sandwich léger pour le midi…
► Sachez évaluer votre niveau : en randonnée, il est important de ne pas surestimer ses capacités physiques
► Ne laissez aucun déchet après votre passage
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