La RCEA (Route Centre Europe Atlantique) traverse le département de Saône-et-Loire. Cet axe routier est tristement célèbre pour les nombreux accidents qui s’y produisent. L’émission "Envoyé spécial" sur France 2 est revenue sur ce dossier jeudi 13 avril 2017, à 21 heures.
La RCEA traverse la France d’Ouest en Est et relie l’Hexagone à l’Allemagne, la Suisse et l’Italie. Un itinéraire qui passe notamment par le département de Saône-et-Loire. Cette route fait partie des quatre itinéraires les plus dangereux de France, indique le schéma national des infrastructures de transport.Envoyé spécial 5
On ne compte plus le nombre d’accidents mortels qui se produisent sur cette route très fréquentée : plus de 10 000 véhicules (dont plus de 40% de poids lourds) empruntent chaque jour cet axe routier.
Pour améliorer la sécurité, il faudrait notamment mettre cette route entièrement à 2X2 voies. Mais, ce grand chantier, lancé il y a plus de 50 ans, avance très lentement faute de financements.
La piste des péages a été abandonnée
En juillet 2011, le gouvernement de Nicolas Sarkozy avait décidé de recourir à la mise en concession de la RCEA sur plusieurs sections. Cette décision devait permettre "d’accélérer l’aménagement des sections Montmarault – Mâcon et Paray-le-Monial – Ciry le Noble de la Route Centre Europe Atlantique (RCEA)". L'objectif était d’aménager, d’ici 2017, ces 160 km de route en deux fois deux voies.Arnaud Montebourg, qui était à l'époque président du conseil général de Saône-et-Loire, refusait que la RCEA devienne une autoroute payante.
Il avait organisé un référendum pour que les habitants de Saône-et-Loire s'expriment sur la question.
Finalement, ce projet de péage a été abandonné après l'élection de François Hollande à l'Elysée.
Le financement des travaux par "l'écotaxe", c'est-à-dire par une taxe payée par les poids lourds qui n'empruntent pas l'autoroute, avait ensuite été envisagé.
Finalement, un "plan de relance pour l'aménagement de la RCEA" a été lancé en 2014 : il prévoit deux phases de grands travaux : 2015-2019 et 2020-2025.
Mais, "les familles de victimes, les riverains et les politiques locaux se mobilisent. Ils ne comprennent pas la lenteur des pouvoirs publics alors que des vies sont en jeu", rappellent Paul Sanfourche, Vincent Piffeteau et Marielle Krouk, les auteurs du reportage diffusé dans Envoyé Spécial.