La préfecture de Saône-et-Loire a indiqué jeudi 29 septembre que la "responsabilité du loup ne pouvait pas être écartée" suite à l'attaque de six brebis à Saint-Symphorien-de-Marmagne en fin de semaine dernière. Une mesure qui permet l'indemnisation de l'éleveur.
Six brebis ont été tuées à Saint-Symphorien-de-Marmagne, près du Creusot en Saône-et-Loire dans la nuit du 23 au 24 septembre dernier. La préfecture du département indique dans un communiqué daté du 29 septembre que la "responsabilité du loup ne [peut] pas être écartée pour cette attaque".
Cette conclusion est celle d'un expert régional mandaté suite à l'attaque. Il a instruit son dossier en s'appuyant sur les constatations menées par des agents de l’Office français de la biodiversité (OFB). Ces derniers s'étaient rendus sur les lieux de l'attaque le 25 septembre, détaille la préfecture.
Indemnisation des bêtes tuées
L'OFB n'affirme pas que le loup est à l'origine de l'attaque, mais précise que son implication ne peut pas être écartée. Une formulation qui peut sembler alambiquée, mais qui permet à l'éleveur de percevoir une indemnisation. Conformément au plan national d’actions sur le loup et les activités d’élevage, si l'implication du loup avait été formellement exclue, l'indemnisation n'aurait pas été possible.
La préfecture précise par ailleurs que "la direction départementale des territoires a mis à disposition gratuite de l’éleveur des moyens de protection de son troupeau" et que "les louvetiers sont dès à présent mobilisés pour la surveillance du troupeau durant les prochains jours."
En juin dernier, un loup avait été abattu à Flagy, toujours en Saône-et-Loire. Une mesure autorisée par la préfecture suite à de nombreuses attaques de troupeaux recensées les semaines précédentes. En novembre 2020, c'est à Saint-Romain-sous-Gourdon qu'un loup avait été tué.