Saône-et-Loire : premier contrôle du pass sanitaire par les forces de l'ordre au zoo Touroparc

Alors que les parcs et centres de loisir sont soumis à l'obligation du passe sanitaire depuis le 21 juillet dernier, ce jeudi 29 juillet, une dizaine de gendarmes s'est rendue au zoo Touroparc pour contrôler que les visiteurs étaient en règle.

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Les visiteurs qui se sont rendus au zoo Touroparc de Romanèche-Thorins en Saône-et-Loire ce jeudi 29 juillet ont dû présenter à deux reprises leur passe sanitaire. Contrôlés une première fois avant leur entrée par les équipes du parc zoologique, les touristes ont également été l’objet des vérifications des gendarmes envoyés par la préfecture. Il s'agit de la première opération de ce type menée par les forces de l'ordre dans le département.

Pour rappel, les parcs d’attractions et de loisirs sont dans l’obligation de faire respecter le passe sanitaire depuis le 21 juillet dernier. Ils font en effet partie des lieux publics recevant plus de 50 personnes. Ainsi, les personnes ne présentant pas les preuves de la réalisation complète de leur parcours vaccinal ne peuvent pénétrer dans l’enceinte de l’établissement.

Un second contrôle pour vérifier l'identité de la personne qui présente le passe sanitaire

Au total, une dizaine de gendarmes étaient présents ce jeudi 29 juillet pour vérifier la possession du passe sanitaire par les visiteurs. Le sous-préfet de Saône-et-Loire François-Xavier Richard était également présent pour observer les opérations de contrôle. Les forces de l’ordre ont notamment pour mission de s'assurer que le nom indiqué sur le passe sanitaire soit conforme à l’identité réelle de la personne. Un contrôle plus poussé donc, les propriétaires d’établissement n’ayant pas le droit d’examiner les pièces d’identité de leurs clients.

Thomas Gervais, directeur au zoo Touroparc se plie à l’obligation, mais regrette que ses clients du jour doivent se soumettre à un second contrôle réalisé par les forces de l’ordre : "Je peux comprendre qu’il y ait besoin de faire un effet d’annonce de la part du gouvernement. Mais là, les clients doivent à nouveau présenter leurs documents et en plus leur carte d'identité. Cela peut susciter un peu d’énervement chez notre public".

Le message que l’on porte à la population, c’est que plus on respectera ces consignes, qui sont lourdes on le sait bien, plus on atteindra rapidement la  vie normale que l’on recherche. Ces contrôles sont là pour aider la population à éviter une nouvelle vague épidémique.

François-Xavier Richard, sous-préfet de Saône-et-Loire

"Je comprendrais que les gens trouvent cela agaçant. Mais dans toute organisation, il y a des gens qui vont essayer de frauder. Nous, on veut essayer de limiter ces comportements. Il y a un message fort qui est donné à la population", présente le sous-préfet qui entend aussi démontrer la présence de l'État auprès des professionnels du loisir. "On ne laisse pas seuls les exploitants face à leurs responsabilités. On est là pour contrôler et accompagner".

Ce jeudi 28 juillet, aucun manquement n’a été constaté au sein du parc zoologique. Mais François-Xavier Richard assure qu’une infraction n’aura pas entraîné de verbalisation par les forces de l’ordre. "On est dans la semaine pédagogique. Si on avait constaté une faute, on aurait fait un rappel à l’ordre", assure-t-il. L’État devrait entrer dans une logique répressive dès la semaine prochaine. L’utilisation d’un faux passe ou l’absence de passe sanitaire est sanctionnée  de 135 euros d’amendes. Le chiffre peut monter à 3 750 euros en cas de trois récidives en 30 jours.

Les parcs d’attractions en difficulté depuis le 21 juillet

Thomas Gervais regrette tout de même la méthode et l'obligation d'un second contrôle alors que ses clients recherchent un moment d’aération et d’évasion en se rendent dans son parc zoologique. "Notre vocation, c’est de vendre du rêve. Aujourd’hui, je n’ai pas l’impression de vendre du rêve à notre public. J’entends qu’il faille respecter les directives, néanmoins cela fait beaucoup pour nos visiteurs. J’espère qu’ils comprendront que la situation n’est pas de notre fait".

Sur les réseaux sociaux, le zoo Touroparc est soumis à des réactions agressives quant aux contrôles réalisés sur la clientèle. Dans la publication ci-dessous, l'établissement demande de la "gentillesse" et de la "bienveillance" à certains internautes. "Les commentaires offensants, désobligeants, voire injurieux que nous avons pu lire sur nos réseaux sociaux concernant le pass sanitaire n’ont absolument rien à faire sur nos pages".

Depuis le 21 juillet dernier, les parcs d’attraction sont confrontés à la baisse de fréquentation. L’obligation de présenter un passe sanitaire décourage en effet les potentiels clients. Les professions du secteur affirment que le nombre de visiteurs a chuté de 15 à 50 % en une semaine selon les sites. Le tout dans une période essentielle où les établissements de loisirs réalisent 70 à 80 % de leur chiffre d’affaires annuel.

Au total, les parcs d’attractions et de loisirs représentent 50 000 emplois en France.

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