Michel-Edouard Leclerc, PDG de l’entreprise, s’est déplacé dans l’hypermarché d’Autun (Saône-et-Loire), pour expliquer vouloir favoriser les circuits-courts et établir des partenariats locaux entre supermarchés et agriculteurs.
L’hypermarché E. Leclerc d’Autun, en Saône-et-Loire, a reçu jeudi 1er février un invité de marque : le PDG de l’enseigne. Le lieu n’a pas été choisi au hasard. Ici, un partenariat entre la marque et une trentaine de producteurs locaux a été développé.
L’occasion pour Michel-Edouard Leclerc de partager son message : "Je crois plus à l'ambition partagée, au dialogue et à l’intérêt partagé d’éleveurs et de distributeurs, en plus avec un abattoir au milieu. Je crois plus à ce modèle là qu’à une loi qui va dire ‘ vous allez faire ça’", a-t-il expliqué. Au niveau national, E. Leclerc possède 12 000 partenariats locaux en France.
"Il manque un euro sur un kilo de viande"
Mais les éleveurs présents ne sont pas non plus totalement satisfaits. Certains demandent que leur viande soit achetée plus cher. "On produit de la viande de qualité. Ce qu’on attend, c’est qu’ils nous la rémunèrent plus cher, pour qu’on puisse vivre réellement de notre produit de qualité. Aujourd’hui, il manque un euro sur un kilo de viande de qualité comme la charolaise", fait remarquer Bruno Pipponiau, éleveur à Laizy.
De son côté, Rémy Rebeyrotte, député Saône-et-Loire (LREM), veut également miser sur les circuits-courts. A l’abattoir local d’Autun, on veut se rapprocher à la fois des enseignes de la grande distribution et des producteurs locaux. "Il se trouve qu’on a un modèle local qui a démarré il y a maintenant plusieurs années, qui peut être intéressant à démultiplier. On est vraiment sur une valorisation du produit", détaille Rémy Rebeyrotte.
Un reportage de Marie JOLLY, Anthony BORLOT et Eric VIAL avec
Michel-Edouard Leclerc, PDG des magasins E. Leclerc
Bruno Pipponiau, éleveur à Laizy
Rémy Rebeyrotte, député Saône-et-Loire (LREM)