Saône-et-Loire : le préfet demande aux chasseurs de tuer beaucoup plus de sangliers

Face à la prolifération des sangliers qui causent de nombreux dégâts dans les exploitations agricoles, le préfet de Saône-et-Loire a pris une série de mesures. Il demande aux chasseurs de se mobiliser pour tuer davantage de sangliers.
 

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Pourquoi les sangliers sont-ils dans la ligne de mire ?


Il y a trois mois, la présidente de la FNSEA  (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles) avait dénoncé les "millions de dégâts causés par les sangliers dans l'espace agricole".

Suite à ce cri de colère, le gouvernement a mis en place un comité de lutte contre les dégâts causés par le gibier et notamment par les sangliers.

Le niveau de ces dégâts "est devenu localement insupportable pour l'agriculture et la sécurité routière" avait déclaré Sébastien Lecornu, secrétaire d'Etat à la Transition écologique. "Nous nous fixons aujourd'hui l'objectif de réduction de moitié des dégâts d'ici 3 ans", avait-il ajouté.

Au moment où la FNSEA annonce que les agriculteurs vont eux aussi se mobiliser tout comme les "gilets jaunes", ce dossier resurgit.
Le préfet de Saône-et-Loire indique que "pour soutenir la profession agricole de notre département, il est aujourd’hui impératif de faire baisser rapidement et efficacement la population de sangliers".  "Cet objectif est d’autant plus justifié avec la détection récente de la peste porcine africaine en Belgique et les mesures mises en place par le ministère de l’agriculture et de l’alimentation pour prévenir l’introduction de la maladie en France", ajoute le préfet.

 

 

Quelles sont les mesures prises pour réduire le nombre de sangliers ? 


Plusieurs mesures ont déjà été prises en Saône-et-Loire pour faciliter la chasse aux sangliers. De nouvelles ont été adoptées le 28 novembre 2018 pour diminuer le nombre de sangliers dans le département :

1. Interdiction d’agrainer et d’utiliser tout produit ou dispositif visant à attirer les sangliers du 1er décembre 2018 au 28 février 2019 : la reconduction de cette période d’interdiction a été demandée par la profession agricole.

2. Autorisation de chasser à tir le sanglier tous les jours jusqu’au 28 février 2019 afin d’augmenter la pression de chasse : il est de plus demandé aux responsables de chasse de ne pratiquer aucune consigne restrictive de tir.

3. Autorisation de destruction de sangliers par les lieutenants de louveterie jusqu’au 28 février 2019, de jour comme de nuit, sur les territoires ou parties de territoires situés sur les unités de gestion 1, 2, 10, 11, 12 et 18 : cette mesure permet d’intervenir rapidement, notamment sur les territoires identifiés depuis 2017 ou depuis cette année comme étant peu ou pas chassés, et contribuera à freiner les dégâts agricoles sur ces secteurs fortement impactés.

"Les interventions des lieutenants de louveterie, complémentaires à l’exercice de la chasse, sont indispensables pour régler ponctuellement des situations difficiles et peuvent parfois être mal perçues. Les lieutenants de louveterie interviennent dans ce cas pour le compte et sous l’autorité du préfet", ajoute le représentant de l’Etat.

"Seules des actions de chasse efficaces et soutenues peuvent permettre de réduire de manière significative les populations de sangliers", conclut le préfet de Saône-et-Loire qui "appelle à la mobilisation de tous les chasseurs".
 
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