Un projet de scierie industrielle était évoqué dans la Nièvre, sur la commune de Sardy-lès-Epiry, en 2011. Adossé à la scierie, une centrale de cogénération, un incinérateur, qui avait engendré les foudres des habitants. Le projet était porteur de plus de 120 emplois.
Un projet qui a cristallisé rapidement les positionsDès l'évocation du projet, très rapidement deux camps se sont créés : les soutiens et les opposants.
Le projet était ambitieux : 128 millions d'euros d'investissement, 128 emplois créés sur un site de 60 hectares.
C'était aussi une bonne nouvelle pour la filière bois dans la Nièvre : l'exploitation de la ressource en bois du Morvan pouvait se faire à travers une scierie industrielle.
Les opposants, des "zadistes" comme à Notre-Dame-des-Landes
Dès les premiers coups de tronçonneuse, des opposants s'installent rapidement en lisière du bois du Tronçay, sous la bannière de la "ZAD du Bois du Tronçay" , en février 2012.
Une occupation du terrain, une "zone à défendre" pour empêcher tout démarrage du projet.
Un recours au tribunal administratif permettra de suspendre un arrêté préfectoral en octobre 2012, une première victoire pour les opposants.
Les élus locaux prennent position sur le projet
Au bout d'un an d'occupation, les élus locaux appuient en faveur du projet, porteur d'emplois et moteur économique pour la région.
Feuilleton administratif et judiciaire
Grâce au pouvoir de l'association ADRET Morvan, qui milite pour la défense des espaces naturels et de la forêt, de nombreux recours au projet ont été déposés au tribunal administratif.
Le reportage de Rémy Chidaine et Tania Gomès
- Jérôme Bognard, Ancien porte-parole de l'association Adret Morvan
- Antonio Mejias de Haro, Habitant de Marcilly opposé au projet