La truffe n'aime pas la sécheresse. Ce champignon souterrain a besoin d'humidité pour se développer. En Bourgogne, dans les sous-bois, a fortiori dans les terrains calcicoles où ont été implantées des truffières, il n'y aura probablement pas ou peu de récolte cette année.
Des truffes desséchées, restées toutes petites, et non commercialisables... Les trufficulteurs sont désespérés. Pour que le champignon se développe normalement, il aurait fallu des températures moins élevées et surtout de la pluie.
En Bourgogne, mis à part quelques orages au début de l'été, on n'a pas vu une seule goutte d'eau depuis des semaines. Partout le sol est sec non seulement en surface mais aussi en profondeur sur plusieurs dizaines de centimètres.
Le signe qui ne trompe pas, c'est que les arbres eux-mêmes sont desséchés. Le feuillage est recroquevillé, brûlé. Les racines ont soif. Et c'est là, au niveau des racines dans le mycellium, que les truffes se forment.
Le diamant noir, va briller par sa rareté, voire son absence. Y aura-t-il des truffes sur les marchés? Telle est la question. S'il y en a les prix vont flamber.
Compte tenu du réchauffement climatique, la truffe pourrait-elle disparaître? L'Institut National de Recherche Agronomique s'est saisi du problème : un programme d'expérimentation national, CulturTruf, financé par France Agrimer,est mené sur plusieurs sites, y compris en Bourgogne.
Reportage : Baziz Djaouti - Charles Behr
Montage : Carlos Zappalá
Avec
Gilbert Daras, Trufficulteur, Confrérie des trufficulteurs de Noyers-sur-Serein
Nathalie Labosse, Maire (SE) de Noyers-sur-Serein
Francis Salamolard, Chef-cuisinier et propriétaire de l'auberge de l'âtre