Stop au gaspillage alimentaire : donner au lieu de jeter sera obligatoire

Les grandes surfaces de plus de 400 mètres carrés vont être dans l'obligation de donner leurs invendus aux associations de solidarité. Mais les associations qui récupèrent et redistribuent les stocks donnés par la grande distribution ont déjà beaucoup à faire et leurs moyens sont limités.

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Stop au gaspillage alimentaire!

Mercredi  09 Décembre, à l'Assemblée Nationale, les députés ont voté à l'unanimité pour une proposition de loi qui devrait être présentée au Sénat début 2016, en vue d'une adoption définitive rapide. 

Cette proposition de loi instaure une hiérarchie des actions à mettre en place par chaque acteur de la chaîne alimentaire : prévention du gaspillage, à défaut utilisation des invendus pour la consommation humaine, pour l'alimentation animale, puis à des fins de compost pour l'agriculture ou de valorisation énergétique.

Le texte reprend des dispositions destinées à empêcher les grandes surfaces de jeter de la nourriture et de rendre leurs invendus impropres à la consommation (notamment par javellisation). Ces dispositions avaient été ajoutées à l'unanimité au Palais-Bourbon en mai dans la loi sur la transition énergétique, mais avaient été censurées par le Conseil constitutionnel pour des raisons de procédure. 

Les grandes surfaces de plus de 400 mètres carrés, auront obligation de signer un protocole avec une association de solidarité  afin de faciliter les dons alimentaires. Les produits de marque distributeur, pourraient être donnés, alors qu'ils sont obligatoirement détruits actuellement. 


La grande distribution déjà engagée dans la lutte contre le gaspillage

De très nombreuses enseignes ont signé des conventions avec la banque alimentaire notamment. Chaque matin des équipes de bénévoles font le tour des supermarchés qui les attendent pour enlever des stocks de marchandises invendues. Impossible de savoir à l'avance ce qui pourra être récupéré. Produits frais, boites de conserve, plats cuisinés... C'est la surprise. 

A l'arrivée à l'entrepôt, les bénévoles déchargent les camions, pèsent les produits qui entrent, trient les produits frais qui vont directement en chambre froide. Tout est rangé, stocké pour être redistribué aux diverses associations partenaires parmi lesquelles, société Saint-Vincent-de-Paul, le Secours Populaire, la Croix-Rouge, les Restos du coeur, et beaucoup d'autres encore.

La banque alimentaire fournit aussi des épiceries solidaires, et prépare des colis sur mesure pour les familles qui sont dans la précarité et qui sont suivies par des assistantes sociales.

L'entrepôt de 800 mètres carrés pourrait ne pas suffire pour encore plus de marchandises. Pour pouvoir faire face à un accroissement d'invendus, il faudrait plus de moyens logistiques : des camion frigorifiques supplémentaires, des chambres froides, et encore plus de bénévoles. La gestion des stocks en matière de redistribution pourrait également poser problème, notamment pour ce qui concerne les produits dont la date de péremption est courte. 

Reportage : Caroline Jouret / Maxime Meyer
Montage : Pascal Rondi
avec
Alain Gerbet : Président de la Banque Alimentaire de Bourgogne
Les députés ont adopté à l'unanimité une proposition de loi pour la lutte contre le gaspillage alimentaire. Les grandes surfaces de plus de 400 mètres carrés seront dans l'obligation de donner leurs invendus aux associations de solidarité. Cette perspective pose quelques problèmes... ©France 3 Bourgogne

 

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