Le gouvernement a annoncé une hausse de 10% des taxes sur le diesel en 2018. L’objectif est d'aligner le diesel sur la fiscalité de l'essence.
Depuis des années, le diesel est mis en cause dans la pollution de l'air. Cependant, la fiscalité favorise ce carburant, qui est de loin le premier carburant vendu en France avec 80% des volumes.
Mais, dans la lignée du mouvement engagé sous la présidence de François Hollande, le gouvernement d'Édouard Philippe a indiqué vouloir en finir avec cette situation d'ici cinq ans.
Cette hausse de 10% de la fiscalité du diesel en 2018 correspond à un montant de 7,6 centimes par litre. Sur un prix à la pompe du litre de gazole "d'environ 1,18 euro, les taxes s'élèvent déjà à plus de 70 centimes, c'est donc une augmentation de 10% qui s'annonce", a calculé le journal les Echos.
"Les grands rouleurs auront toujours intérêt à acheter un véhicule diesel"
"On aurait dû privilégier une baisse des taxes sur l'essence pour favoriser la convergence" au lieu de voir "des taxes supplémentaires se rajouter", estime Fabrice Godefroy, président de l'association "Diéselistes de France", qui rassemble les professionnels de cette motorisation.Ceux-ci approuvent cependant le principe du rééquilibrage. "Il y a en effet une certaine logique à ne pas favoriser plus le diesel que l'essence", explique Fabrice Godefroy. Une convergence "va permettre de réguler le marché" et faire en sorte "que les gens achètent un véhicule par rapport à leur type d'utilisation".
Ainsi, si les véhicules essence concernent plutôt "les petits rouleurs", "les grands rouleurs, qui font plus de 20.000 km/an, auront eux toujours intérêt à acheter un véhicule diesel, compte-tenu de sa consommation inférieure de 20 à 25% par rapport à un véhicule essence", déclare Fabrice Godefroy.
Le gouvernement présentera mercredi 27 septembre son projet de budget pour 2018. Un budget qui s’efforce de concilier les baisses d'impôts promises par Emmanuel Macron avec une réduction du déficit public français.