Cinq personnes ont été légèrement blessées jeudi 19 janvier dans l'incendie d'un prototype de véhicule à l'hydrogène survenu dans le laboratoire de l'Université de technologie Belfort-Montbéliard (UTBM).
Le feu a pris dans la soirée pour une raison indéterminée sur ce véhicule, sorte de scooter expérimental à quatre roues, a indiqué la capitaine des pompiers Céline Poiret, responsable des opérations de secours.
Pas moins de 44 pompiers sont intervenus, ainsi qu'une quinzaine de véhicules. Trois personnes ont été hospitalisées pour "des brûlures légères" et deux autres légèrement intoxiquées.
La raison de l'incendie n'est pas connue mais une enquête interne a été ouverte à l'UTBM, selon elle. Selon le directeur de l'Université Ghislain Montavon, cité par L'Est républicain, l'incendie s'est déclenché lors du remplissage du réservoir du véhicule "avec un gaz neutre".Il n'y a pas eu de fuite d'hydrogène et le risque d'explosion a été écarté rapidement, précisent les pompiers du Territoire de Belfort.
L'hydrogène, carburant du futur ?
L'hydrogène utilisé comme carburant présente pour avantage de n'émettre que de la vapeur d'eau, ce qui en fait une piste importante pour remplacer les hydrocarbures, intégrée dans de nombreux plans de relance à travers le monde. Mais experts et industriels sont divisés sur la place de l'hydrogène dans la décarbonation du secteur automobile: le développement est pour l'instant essentiellement dédié aux utilitaires et aux poids lourds, qui peuvent embarquer les volumineuses bonbonnes d'hydrogène.
Par ailleurs, la production de l'hydrogène est très énergivore et encore largement tributaire d'énergies fossiles, en attendant le développement de l'hydrogène dit "vert", à partir d'énergies renouvelables. Le manque de stations de distribution est aussi un frein à son développement.
avec AFP