Le groupe américain négocie un plan de départs volontaires. 150 à 200 postes pourraient être supprimés sur l'usine de Belfort.
Un plan de départs volontaire est en cours de négociation depuis quelques jours chez General Electric. A Belfort, un peu plus de 150 postes seraient menacés sur les 3700 salariés que compte le site. C'est pour l'instant la branche énergie et ses 1300 salariés qui sont visés.
"L'intérêt du groupe GE est de dégager des dividendes et du cash, ce n'est pas l'intérêt de l'industrie à Belfort. A Belfort, on souhaite maintenir l'industrie" explique Alexis Sesmat, délégué syndical Sud.
Le groupe américain fabrique des turbines à gaz et à vapeur alimentant centrales nucléaires et électriques. En 2014, GE a racheté la branche énergie d'Alstom et s'était engagé à créer un millier d'emplois d'ici 2019. La promesse ne n'a pas été tenue.
Le 30 octobre dernier, la société a annoncé une perte trimestrielle record de 22,8 milliards de dollars, due à 22 milliards de dépréciations d'actifs en grande partie liées à Alstom, le fleuron français acheté au plus fort en 2014. En trois ans, l'action de GE a chuté passant de 30 à 10 dollars.
Pour Michel Zumkeller, député UDI du Territoire de Belfort, GE doit donner de la visibilité sur ses projets sur le site de Belfort. "Dans les départs volontaires, le risque c'est que des personnes compétentes s'en aillent. Et qu'on appauvrisse le site" dit-il.