Les salariés ont débrayé à 11 heures ce matin. Les syndicats craignent des suppressions de postes en France dans les usines de l'américain GE.
Ils se sont rassemblés sous le ciel bleu aux portes de l'usine de Belfort. Une faible mobilisation. Les 4000 salariés de Général Electric étaient appelés à débrayer en fin de matinée. Le mot d'ordre national était lancé par l'intersyndicale Industrial regroupant la CFDT, FO et CFE-CGC.
Ils étaient invités par les syndicats à une conférence de presse. A l'ordre du jour, les inquiétudes concernant d'éventuelles suppressions de poste sur le site
Le groupe américain GE est en pleine restructuration. Un plan prévoit 12.000 suppressions de postes dans le monde dont 5.000 en Europe.
Pour l'instant, la France est préservée. Une clause a été signée en ce sens lors du rachat de la branche Energie d’Alstom par GE fin 2015. Cet accord court jusqu’à fin 2018.
Mais les syndicats craignent que dès 2019, les sites français soient touchés par des suppressions de postes. GE c'est 16.000 salariés en France.
Philippe Petitcolin, coordinateur CFE-CGC réclame "un réel projet industriel de GE et pas une politique financière pour générer du cash en fermant des usines".
Par ailleurs, une pétition est lancée. D'après Philippe Petitcolin, elle demande l'ouverture de négociations entre l'Etat Français et le groupe GE pour que "la maintenance du parc nucléaire français, des sous-marins, et portes-avions actuellement sous bannière américaine ne soient pas soumis un jour à un éventuel véto américain".