Ils sont 41 belfortains volontaires à avoir fait analyser leur urine. Nommés les pisseurs de glyphosate, ils ont fait chiffrer le taux de pesticide contenu dans leurs urines, en vu d'une action juridique.
Les résultats proviennent d'une campagne, lancée par France Nature Environnement, de détection de glyphosate à laquelle ont participé devant un huissier 41 habitants de Danjoutin.
Verdict : ils sont 334 fois supérieurs à la limite autorisée en France. Elle est établie à 0,1 nanogramme par millilitre d'eau potable.
Depuis le 1er janvier 2019, la vente de ce pesticide est interdite aux particuliers.
Son usage est exclu par les communes.
Problème, ces analyses ont été menées par un laboratoire basé en Allemagne Biochec.
C'est lui qui a été choisi pour étudier tous les échantillons en France.
Hors sa fiabilité est régulièrement remise en cause.
Alors que les analyses urinaires des «pisseurs volontaires» de glyphosate ont toutes détecté la présence de l'herbicide, celles d'un groupe d'agriculteurs sont toutes revenues négatives. La méthode utilisée n'est pas la même.
Les « pisseurs de glyphosate » porteront plainte contre les instances de l'Etat et l'Europe pour empoissonnement
et mis en danger de la vie d'autrui.