Ils viennent de Syrie, de Macédoine ou d'Algérie. Ils parlent très peu français mais ils doivent être scolarisés. Quatre mineurs ont fait leur rentrée dans une "unité pédagogiques pour élèves allophones arrivants" au lycée professionnel Diderot à Bavilliers dans le territoire de Belfort.
Ils ont fait leur rentrée cette semaine. Samir, Mohamed, Maher et Blandiana ne parlent pas français, ou très peu. Ils viennent d'arriver seuls en France après avoir fui leurs pays respectifs, souvent dans des conditions difficiles. Quelque soit leur situation, le rectorat a l'obligation légale de leur permettre d'être scolarisés. Mais avant d'intégrer un cursus scolaire classique, ces mineurs isolés sont d'abord admis dans une unité pédagogique pour élèves allophones arrivants (UPE2A), c'est-à-dire une classe réservée aux jeunes qui parlent d'autres langues que le français.
L'apprentissage du français de l'école
Dans le Doubs, il existe trois unités pédagogiques, dont une au lycée professionnel Diderot de Bavilliers dans le territoire de Belfort. "Je leur apprends ce qu'on appelle le "français langue de scolarisation", explique Frédérique Merks, leur professeure. C'est du français de l'école, c'est-à-dire qu'il y a des consignes qu'il faut comprendre. Il faut savoir ce que c'est "situer sur un plan" ou "montrer". Pour nous c'est simple, on l'a appris et on l'a entendu depuis qu'on a six ans mais eux pas forcément, en plus pas avec ce vocabulaire là."L'année dernière, l'établissement a ainsi accueilli onze jeunes. Cette année, ils devraient être 15. Ils arriveront en cours d'année mais quatre d'entre eux ont déjà fait leur rentrée. Ils intégreront la filière de leur choix dans quelques mois.