L'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, était en visite à Belfort aujourd'hui : il a inauguré une rue "Simone Veil" et il a rencontré les représentants syndicaux de l'entreprise américaine General Electric, GE qui a annoncé la suppression de plus d'un millier de postes.
L'ancien président de la République était aujourd'hui dans la ville de l'un de ses plus fervents soutiens : Damien Meslot, le maire Les Républicains de Belfort.
Il a inauguré une rue Simone Veil et rendu hommage à l'ancienne ministre dont le "combat" contre l'antisémitisme et le racisme est toujours d'"actualité". En présence de 400 personnes, assistait à cet hommage Pierre-François Veil, troisième fils de Simone Veil. Cette femme politique, survivante du camp d'extermination d'Auschwitz, a été présidente du Parlement européen (1979-1982).
A propos de Simone Veil, qui l'avait activement soutenu pendant sa campagne de 2007, l'ancien président a salué son combat "Simone luttait contre toute forme d'antisémitisme et de racisme. Qui peut dire que ce combat, on n'a pas besoin de le mener aujourd'hui, alors que le monde semble entraîné dans une spirale de l'intégrisme, de la violence, du mépris de la personne humaine ?".
"Le combat de Simone n'est pas un combat historique, c'est un combat actuel". "On ne plaisante pas avec l'antisémitisme, on ne tolère pas le racisme, sur chaque centimètre de la République française. Et croyez-moi, ce combat-là, non seulement il est d'actualité, mais il va falloir le mener, y compris dans notre pays. Parce que ces idées, elles ont besoin d'être incarnées et défendues", a insisté M. Sarkozy.
Il a également rendu hommage aux "combats" de Mme Veil en faveur des femmes et de la construction européenne.
Décédée le 30 juin 2017 à l'âge de 89 ans, Simone Veil, qui a notamment fait voter en 1974 la loi sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG), est entrée au Panthéon le 1er juillet 2018, avec son époux Antoine.
Nicolas Sarkozy a ensuite déjeuné dans le centre ville de Belfort, visité le Lion, l'emblème de la ville, et, surtout, il a rencontré les représentants syndicaux des salariés de General Electric. Ce sont eux qui l'ont sollicité. L'entrevue, en mairie de Belfort, a duré 45 minutes.
Le groupe industriel américain a annoncé 1045 suppressions de postes, principalement sur le site belfortain.
(Avec AFP)