Lors d'une conférence de presse, l'Intersyndicale de General Electric a annoncé qu'elle proposera mercredi 18 septembre un plan alternatif à la direction : les turbines à gaz, selon les syndicats, représentent l'avenir du groupe qui a prévu la suppression de plus d'un millier de postes.
Bruno Le Maire avait demandé mercredi à la direction de General Electric "d'améliorer très significativement" son plan de restructuration. Il a déclaré que le gouvernement n'acceptera pas le plan initial qui prévoit 1005 suppressions d'emplois, dont 800 rien que pour le site de Belfort, soit la moitié des effectifs. La direction de General Electric a assuré travailler à une adaptation de son projet.
Ce vendredi 13 septembre, l'Intersyndicale a donné une conférence de presse et annoncé un plan alternatif. Elle le présentera au directeur général de GE gaz power, Scott Strazik, lors d'un comité de groupe européen de cette branche prévu mercredi prochain. Ce plan s'appuie essentiellement sur les turbines à gaz. Le pôle énergie d'Alstom, basé à Belfort, avait été acquis par GE en novembre 2014. Ce rachat avait fait polémique : l'allemand Siemens souhaitait également acheter cette branche. L'accord avec GE était clair : la création d'un millier d'emplois, maintien de l'essentiel des activités de turbines à gaz et implantation à Belfort du centre de décision mondiale de cette activité.
Le plan de l'Intersyndicale
Belfort est "le centre mondial des turbines à gaz 50 Hz", selon Philippe Petitcolin, délégué syndical CFE-CGC. l'intersyndicale estime que les "dirigeants mondiaux des activités commerciale, de gestion de projet, d'ingenérie et de production" doivent être basés dans cette ville.
"Aujourd'hui, les dirigeants belfortains n'ont plus de responsabilités mondiales, on est passé d'un centre de décision à un centre d'exécution. Les décideurs sont basés principalement en Suisse", a déploré M. Petitcolin.
Le projet de l'intersyndicale repose "sur les réalités de terrain et le niveau de charge" alors que "le marché rebondit en ce moment et GE a vendu plus de turbines à gaz au premier semestre 2019 que sur l'ensemble de 2018".
"Nous sommes prêts à des suppressions de postes si cela se traduit par des départs volontaires, mais avec la volonté d'avoir des garanties pour ceux qui restent", a indiqué Philippe Petitcolin.
(Avec AFP)