Fin mai 2019, General Electric avait annoncé 1 050 suppressions d'emplois en France dont 800 à Belfort.
Comment éviter la suppression brutale de 800 emplois (985 en réalité selon les élus de France-Comté) chez General Electric (GE) à Belfort ? Après l'annonce du groupe américain, qui avait eu lieu 48 heures après les élections européennes, le syndicat CGT n'entend pas baisser les bras dans ce dossier et a présenté lundi 29 juillet un "plan B" en dix propositions pour assurer l'avenir de l'entreprise américaine en France où 1050 postes sont menacés au total.
La CGT réclame notamment une prise de participation publique majoritaire au capital de General Electric EPF (Belfort) à travers la Banque publique d'investissement. "Nous posons la problématique d'un groupe comme GE dont le centre de décision est aux Etats-Unis et dont la stratégie est de quitter progressivement l'Europe après avoir racheté un concurrent (Alstom), accaparant technologies et brevets", indique la CGT.
Développer les énergies vertes
Le syndicat propose aussi de renforcer la recherche et développement, de diversifier l'activité en confiant à Belfort non seulement la fabrication des turbines mais aussi leur réparation, effectuée aujourd'hui aux Etats-Unis. Selon les experts sollicités par les syndicats depuis un an, "on est dans le creux mais le marché des turbines à gaz repart et on retrouvera en 2020/21 le marché de 2016/17", assure Grégory Pastor, secrétaire du comité européen de la branche Power de GE.Enfin, la CGT met en avant la part que peut se tailler General Electric dans le marché de l'énergie verte. Le site a un rôle à jouer dans la transition écologique, assure le syndicat, si aux turbines à gaz étaient adossés les projets éoliens et solaires. Une journée de mobilisation est prévue le 18 septembre avec une manifestation à Belfort.