Colère des agriculteurs : nouveau blocage de l’A36 ce mercredi 31 janvier entre Belfort et Montbéliard

À chaque jour sa mobilisation. Les agriculteurs de la FNSEA du Territoire de Belfort et du Doubs ainsi que les Jeunes agriculteurs sortiront à nouveau les tracteurs ce mercredi 31 janvier.

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Voilà une semaine jour pour jour que les agriculteurs de Franche-Comté se mobilisent pour obtenir des mesures pour la profession, dont le respect des lois Egalim, une simplification administrative, une garantie de revenus…. Lancé le 23 janvier à Vesoul, en Haute-Saône, le mouvement va perturber une nouvelle fois l’autoroute traversant le pays de Montbéliard.

Trois convois vont converger mercredi vers l’A36. L’objectif est de bloquer l’autorute dans le sens Mulhouse-Montbéliard entre l’échangeur 12 (Belfort Pérouse) et la sortie 13 pour Danjoutin juste avant Montbéliard.
Un convoi d’agriculteurs doit partir de Bessoncourt à 9h45, le second s’élancera de la commune de Brebotte à 9h30, puis un autre partira de la carrière d’Argiésans à 9h30.

Vendredi 26 janvier, les agriculteurs avaient déjà bloqué ce secteur de l'A36 mais dans l'autre sens.

Les organisateurs semblent vouloir éviter tout débordement et conserver une bonne image auprès des automobilistes et consommateurs. Sur leur communiqué appelant à manifester, ils ont précisé de “venir attelage à vide, sans fumier, ni autres déchets. Les tracteurs ne respectant pas les consignes ne pourront pas participer aux convois”.

Le mot d'ordre du principal syndicat agricole la FNSEA est de ne pas passer "en force". Le président du syndicat agricole majoritaire Arnaud Rousseau a estimé mardi notamment que d'aller "faire le coup de force à Rungis", poumon alimentaire de Paris, n'était "pas une bonne idée", se démarquant vivement de la Coordination rurale. "Notre objectif, ce n'est pas d'affamer les Français, on veut les nourrir. Et donc ceux de nos compétiteurs syndicaux qui veulent aller à Rungis pour faire le coup de force, nous, on a dit depuis le début que ce n'était pas une bonne idée", a déclaré le président de la puissante Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) sur Europe 1.
"Je rappelle la nécessité du calme, de la non-violence", a-t-il dit.

La confédération paysanne mobilisée à Valdahon sur un marché

La Confédération paysanne du Doubs sera mobilisée elle à Valdahon de 10h à 16h  mercredi 31 janvier. Elle s'installera sur un marché de producteurs pour un moment plus "festif" et explicatif au grand public sur le métier et les difficultés actuelles des agriculteurs.

En Haute-Saône, toujours une mobilisation à Saint-Sauveur

Mercredi, des agriculteurs continueront à se relayer sur le rond-point au sud du village de Saint-Sauveur (Haute-Saône), qui connecte la D64 et la N57 près de Luxeuil-les-Bains. Ils étaient une soixante, notamment des jeunes à s'être mobilisés dès lundi 29 janvier dans ce point du nord de la Haute-Saône.

Où on est la crise des agriculteurs ?

En Franche-Comté, un convoi d'agriculteurs de Haute-Saône a mis le cap mardi matin vers la région parisienne. Les actions se répartissent au fil des jours et des départements entre la FDSEA, les JA et la coordination rurale moins présente sur le terrain.

Le 26 janvier, Gabriel Attal, premier ministre, avait annoncé, pour calmer la colère, dix mesures parmi lesquelles une simplification des normes, un allègement des contrôles administratifs et la fin, très attendue, de la hausse de la taxe sur le gazole non routier (GNR). 

Ce mardi 30 janvier, lors de sa déclaration de politique générale, le Premier ministre a réaffirmé la volonté du gouvernement de créer "une exception agricole française". "Je suis lucide face à l’empilement des normes" a expliqué Gabriel Attal, qui a fait plusieurs promesses aux agriculteurs.

Parmi celles-ci, les exploitants qui n'ont pas encore reçu le solde des aides de la politique européenne de soutien à l'agriculture (PAC) au titre de 2023 seront crédités "d'ici au 15 mars", a assuré le Premier ministre. Même chose concernant les aides à l'installation au profit des jeunes agriculteurs, qui seront versées dans les prochaines semaines.

Autres nouvelles mesures : la réévaluation des taux de prise en charge des frais vétérinaires, augmentés à 90 % ou la création dès le 5 février d'un "guichet" pour la prise en charge des frais vétérinaires concernant la Maladie hémorragique épizootique (MHE), qui touche les bovins. Gabriel Attal a également annoncé qu'un "grand plan sur la traçabilité" serait mis en place avec un objectif : "garantir une concurrence équitable" entre les agriculteurs français et leur voisin européen.

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