Des collectifs et associations féministes ont appelé à cesser le travail et les tâches domestiques ce 8 mars, journée internationale des droits de femmes. À Belfort environ 200 personnes se sont réunies devant la Maison du Peuple dans un "village féministe". Hommes et femmes sans distinction.
Les manifestations ont eu lieu partout en France. À l'occasion de la journée internationale du droit des femmes, près de 80 associations, syndicats et organisations politiques appellent à une "grève féministe". Cet appel à la grève permet de mettre au centre des débats et de l’actualité la question de l’égalité femmes-hommes et de l’imposer dans l’entreprise, dans la société et dans la vie en général.
La grève féministe n'est pas une grève anti-homme, on a ici tout un tas d'hommes féministes et qui militent pour les droits des femmes
Mélanie Meier, déléguée CFDT du Territoire de Belfort
La grève féministe du 8 mars 2024 est l'occasion de sensibiliser et de rappeler les combats menés pour l’égalité entre les sexes. Elle est axée sur les écarts salariaux constatés entre les hommes et les femmes. En 2024 c'est toujours le cas à diplômes et travail équivalents.
En Bourgogne-Franche-Comté par exemple, en 2021, le salaire net moyen des femmes était de 1 992 euros par mois soit 16 % moins élevé que celui des hommes, selon les derniers chiffres révélés par l'Insee.
Marie-Dominique est ce qu'on appelle une Rosie. Elle fait partie des féministes qui se sont mobilisées contre la réforme des retraites. On la reconnaît à son fichu rouge dans les cheveux et son bleu de travail. Elle ne pouvait pas faire l'impasse sur cet événement. Elle se mobilise, mais toujours dans la joie.
On n'a pas le choix d'être joyeux. C'est tellement grave. Sinon on ne résiste pas. Les choses sont toujours mieux dites avec humour et pertinence qu'avec tristesse.
Marie-Dominique, Rosie
Sabine Verdant est militante CGT et responsable du collectif "femme mixité" de la CGT. Pour elle, être féministe aujourd'hui c'est "toujours revendiquer l'égalité des droits pour les femmes parce qu’on a encore du travail sur ce sujet en France, mais aussi dans le monde entier." Elle ajoute que le combat est quotidien et chaque jour, elle se bat contre des salaires décevants et des conditions de travail décevantes.
Il faut montrer l'union et tenir informé que les femmes sont encore les grandes perdantes. Elles sont encore moins payées et moins rémunérées que les hommes. Quand elles sont actives mais également quand elles sont en retraite.
Mélanie Meier, déléguée CFDT du Territoire de Belfort
La réappropriation par les femmes de leur corps, qu’elle soit sexuelle ou maternelle est au centre des luttes féministes. Ce combat continue en 2024 alors que, d’une part, l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution a fait l’objet d’une longue bataille parlementaire et que, d’autre part, le président de la République, Emmanuel Macron, a appelé au réarmement démographique du pays.