Les salariés d'Alstom Belfort manifestent à Paris pour tenter de sauver leur usine

Plus de 300 salariés du site historique de Belfort ont manifesté devant le siège du groupe à Saint-Ouen. Reportage V.Hirson et M.Meuneveaux.

300 salariés d'Alstom Belfort ont embarqué ce matin à bord d'un TGV. Direction le siège du constructeur ferroviaire à Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis. Un appel général à la grève était lancé dans tous les sites Alstom de France. 


Une marée humaine de salariés d'Alstom en vestes gris et rouge siglées "Alstom" dont certains accompagnés de membres de leur famille et de leurs enfants, s'est déversée sur le quai de la gare de Belfort dès 5H45, au son des cornes de brumes et de la musique, avant de prendre le train.


Un TGV spécialement affrêté pour les Alsthommes


Pour Olivier Kohler, délégué CFDT du site, le "symbole est très fort : le TGV est un produit qui est sorti des usines d'Alstom et qui est le fruit du travail des salariés d'Alstom". Ce TGV a été affrété par l'intersyndicale et les collectivités locales pour 52.000 euros, a indiqué la ville de Belfort. Accroché au TGV reliant quotidiennement Belfort à Paris, le TGV des "Alsthommes" a quitté la gare à 6H07. Le TGV s'est arrêté à Besançon, pour embarquer une centaine de salariés d'Alstom Ornans (Doubs). A l'arrivée Gare de Lyon, les Alsthommes ont pris le métro direction le siège d'Alstom à Saint-Ouen où un rassemblement a eu lieu à 11 heures. Sur place des délégations venues de plusieurs usines du groupe comme Le Creusot, La Rochelle, Valenciennes, Tarbes ou Reischoffen. 

Le but à Saint-Ouen, "c'est de se faire entendre et de dire qu'on n'est pas morts, qu'on est encore là et (leur dire) qu'ils ne vont pas nous jeter comme ça"

a déclaré Florian Jardinier, délégué Force ouvrière.


Le comité central n'aura duré qu'une demie heure

Selon notre journaliste présente sur place à Saint-Ouen, le Comité central d'entreprise (CCE) a été écourté. Le CCE a voté un droit d'alerte économique sur la situation du groupe en France et demandé une expertise. 

Un appel à la grève dans tout le groupe Alstom

Les 9.000 salariés français du groupe sont appelés mardi à la grève par l'intersyndicale (CFE-CGC, CGT, CFDT, FO).
"Je ne veux pas partir de Belfort, je suis Belfortaine, je veux rester ici. Si tout le monde se bat, on peut sauver le site. On y croit", a dit, vindicative, Cynthia Aubert, une mère venue avec son fils de 3 ans, dont le père travaille chez Alstom à Belfort.
Une manifestation est organisée à 11H00 devant le siège du fabricant de trains pour réclamer le maintien de l'activité d'Alstom sur son site historique de Belfort, où 400 emplois sur 480 sont menacés. 



Le PDG auditionné cet après-midi devant l'Assemblée nationale


Le PDG du groupe, Henri Poupart-Lafarge, sera auditionné dans la journée à l'Assemblée nationale par la commission des Affaires économiques.
Le groupe ferroviaire a annoncé le 7 septembre son intention de transférer d'ici 2018 la production de locomotives de Belfort à Reichshoffen, en Alsace, pour ne garder sur le site franc-comtois que les activités de maintenance.


Hier, la direction d'Alstom a annoncé la suspension du plan prévoyant le transfert du site de Belfort vers l'Alsace en attendant l'annonce d'éventuelles commandes. Le plan du gouvernement ne devrait pas être connu avant le 4 ou 5 octobre confiait un délégué syndical. 

 

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