Et il y en a ! Des tonnes. Papier, canettes, bouteilles, vêtements.... au petit matin le site se dévoile sous un festival d'immondices. Le ramassage, le tri va durer des jours après ton passage.
C'est beau un festival la nuit. C'est sans doute la dernière image que tu gardes des concerts hier soir au moment de ton départ sur le site.
Mais ce matin, au lever du jour, la carte postale n'est plus la même. A 360° à l'horizon des déchets laissés par les festivaliers. Il y en a partout sur le site. Un champ de déchets devant la grande scène. Sous le sable de la plage, se cachent les restes de la soirée, mégots, portables perdus, lunettes écrasées, casquettes égarées. Sous les arbres du coin resto, un spectacle désolant de frites, bouffe, cartons qui ont passé la nuit au sol ou sur les tables devant la magnifique grande roue à l'arrêt en attendant que reprenne en musique la fête. Sur l'ensemble du festival, 200 tonnes de déchets seront ramassées.
Chaque matin guidée par Luc Véjux régisseur en charge du nettoyage, une équipe de 38 personnes va nettoyer de fond en comble le site. De 8h à 14h quelle que soit la météo, la corvée va durer six heures ! Pour arriver jusqu'au fond du site et nettoyer le devant de la grande scène. Le clou du spectacle !
A la main avec des gants, la petite équipe se répartit le travail. A Tom, aujourd'hui le ramassage des canettes en alu. Kenza et sa copine s'occupent de faire place nette sur les tables des restos.
Les poubelles de tri sélectif pourtant nombreuses sur le site débordent à pleine gueule. Il faut tout ramasser. Et tout recommencer le lendemain.
Direction les décheterries
Le ramassage terminé, voici ta canette de Coca, celle que tu as laissé volontairement tomber ou pas sur le site lors du concert de NTM, chargée dans un camion. Direction la décheterrie des Eurockéennes implantée le long de la route qui mène à la gare d'Evette-Salbert. Une autre déchetterie est en service directement sur le site du camping.
Une autre équipe de petites mains de l'ombre du festival nous attend. Une déchetterie qui a tout d'une grande. Devant la benne impressionnante de plastique, Tiffany est en train de vider une à une les bouteilles arrivées dans les sacs poubelles. Sur la table, un système de récupération des liquides. On piétine un peu dans le jus sucré, mais la petite équipe semble de bonne humeur à l'ombre sous la tonnelle.
Les bennes commencent à être pleines. Une montagne de bouteilles PVC qui seront recyclées plus tard. De l'autre côté, bois, boîte de conserves, résidus, cartons.... Le travail de la petite équipe est loin d'être terminé.
Car une fois que le dernier concert de dimanche soir sera terminé, le ballet des déchetteries va se poursuivre encore deux semaines. C'est le temps qu'il faut pour trier tous vos déchets !
Nettoyé le site des Eurocks a un tout autre visage
Quand les premiers festivaliers arrivent, ils trouvent un site comme neuf dans son écrin de verdure. "On progresse chaque année dans le tri et la quantité de déchets" explique Luc Véjux. Mais il reste encore à faire.
Gants et sac plastique en main, l'un des jeunes qui ramasse les déchets avoue avoir du mal à comprendre qu'autant de détritus soit à ramasser chaque matin. En Allemagne voisine où il va régulièrement à des concerts, le festivalier paye 10 euros en plus de son billet pour une consigne déchets. Un sac plastique lui est fourni. S'il ramène ce sac de déchets rempli à la sortie du festival, son argent lui est redonné.
Le festivalier a beau être sensibilisé au respect de la planète, on voit qu'il y encore du chemin à faire aux Eurocks. Cette année les bouteilles d'une grande marque de boisson sont interdites sur le site, les équipes des Eurockéennes travaillent avec une gourde que les techniciens remplissent sur le site. Des coupelles pour ramasser les mégots sont distribuées aux festivaliers. Il y a du mieux, des avancées à petits pas.
Alors festivalier, tes déchets tu vas toujours les laisser traîner par terre, ou ce soir c'est promis tu feras un effort ?