L’annulation des deux premières journées du festival des Eurocks 2022 après un violent orage réveille la mémoire des festivaliers. Ce n’est pas la première fois que le festival du Territoire de Belfort voit son programme chamboulé par les aléas de la météo. On a replongé dans quelques-unes de nos archives.
Les Eurocks, c’est la musique, et la météo ! Et plus d’une fois, elle a joué de fausses notes. Cela fait partie de l’identité de ce festival qui se déroule sur la verte presqu'île du Malsaucy et non pas en milieu urbain. Les festivaliers le savent. Aux Eurocks, quand tu fais ton sac, tu prends ton bob, ta crème solaire, mais aussi tes bottes et de quoi te protéger de la pluie et de la boue.
Ce jeudi 30 juin, c’est un violent orage qui s’est abattu sur le site quelques minutes après l’ouverture des portes. Arbres à terre, matériel sinistré, la grande scène endommagée, tentes envolées, 7 festivaliers blessés. Une trentaine ont été pris en charge. Des scènes dantesques au camping quand les trombes d’eau, de grêle se sont abattus. Le vent a fait tomber des arbres sur certaines tentes, sans victimes heureusement en plein jour.
D'après le préfet, 3.000 à 4.000 festivaliers se trouvaient sur le site au moment des coups de vent, dont 2.000 campeurs.
De nombreux festivaliers sont repartis en voiture, alors que d'autres ont été abrités dans des gymnases.
1990, orage, oh désespoir
La deuxième édition est perturbée par la météo. Dans l’après-midi, les radios locales annoncent la mauvaise nouvelle aux festivaliers qui font route vers le Malsaucy. Une violente tempête contraint les organisateurs à annuler la première journée avant même l’ouverture des portes. Les concerts très attendus d'Hubert Félix Thiéfaine et du jeune espoir suisse d'alors, Stephan Eicher n’auront pas lieu. Le public rebrousse chemin. La musique ne retentit pas ce soir-là.
2001, année d’évacuation du site
«On met un an pour faire venir les gens et on a mis une demi-heure pour les faire sortir du site», ironisait Jean-Paul Roland, directeur des Eurockéennes de Belfort. En 2001, la 13e édition du festival est marquée par l'évacuation du public. Un violent orage survient le vendredi, premier jour du festival. Pointes de vent à 106 km/h. Vers 20 heures, le ciel s'est assombri pour éclater en orage trente minutes plus tard. De violentes bourrasques et un véritable déluge se sont abattus sur la presqu'île de Malsaucy, obligeant les 22 000 spectateurs à se protéger dans les stands et sous le chapiteau. Le réseau électrique avait sauté. Tous les concerts du soir dont Deftones, Alex Empire ou My Vitriol, ont été annulés. Aucune victime n’est à déplorer.
2014, rock in the boue !
Comme en 2014, c'est la gadoue. L’année des glissades et des bains de boue. Les pelouses du site du Malsaucy n'ont pas résisté très longtemps aux orages survenus le vendredi.
Le site gorgé d’eau de pluie a accueilli les 30.000 festivaliers. Ils l’ont transformé en un champ de boue. Avec des bottes, certains s’en sont donné à cœur joie pour glisser dans la boue.
2015 - Chaud, trop chaud !
On s’en souvient encore. Ce 4 juillet 2015, la canicule fait rage. 37 degrés en plein soleil, sur le camping les festivaliers tentent de survivre à cette chaleur d’enfer.
Filles et garçons deviennent chercheurs d'eau, d'ombre. Le thermomètre de notre voiture de reportage affiche 44 degrés à 15 h !
Le camping prend des airs de parcs aquatiques. De l'eau sous toutes ses formes. On se baigne, on s'arrose, on se rafraîchit comme on peut. On rêve de nuages et de pluie.