C'était un de leurs rêves, ils vont pouvoir le réaliser. Et en beauté. C'est officiel, le groupe électro-rock Caesaria se produira vendredi 5 juillet lors des Eurockéennes 2024. Un symbole fort pour Théo Chaumard, Thomas Fariney et Louis Arcens, tous les trois originaires de Belfort.
"C'est encore difficile d'y croire". Au bout du fil, ils n'en reviennent pas. Un jour après l'officialisation de leur présence aux Eurockéennes de Belfort 2024, Caesaria est encore sur son petit nuage. Ce moment, Théo Chaumard (chant-guitare), Thomas Fariney (clavier-basse) et Louis Arcens (guitare-clavier), les trois membres du groupe, en ont longtemps rêvé.
Avant, on était dans le public et maintenant, on sera sur scène. Pour nous, le symbole est fort.
Thomas Fariney,membre de Caesaria
Comment aurait-il pu en être autrement ? Eux, les gamins du collège-lycée Sainte-Marie de Belfort, pour qui les Eurocks ont été "essentiel dans leur construction musicale" ? "On est des enfants du Territoire" confie Théo à France 3 Franche-Comté. "Les Eurocks ont rythmé nos étés. On y allait avec nos parents, puis ensemble, entre potes. Ça représente beaucoup pour nous".
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Les trois ados de Belfort ont bien grandi
Leur amour pour l'événement n'est pas feint. En 2017 déjà, alors qu'ils venaient de sortir leur premier EP "Come On & Dance", ils évoquaient ainsi à notre antenne "rêver de monter sur scène aux Eurocks dès 2018". Il aura fallu attendre, bien entendu. Avec le temps, les looks ont changé, la musique s'est affirmée, "plus personnelle, où on ne cherche pas à plaire mais plutôt à raconter ce qui nous anime". Mais l'ambition est toujours là, et le groupe a explosé.
Deux EPs et un album supplémentaire plus tard, les trois Belfortains ont dépassé les limites de leur département. Réunis à Strasbourg (Bas-Rhin) depuis plusieurs années, où ils se consacrent 100 % à leur musique, ils se sont produits dans la France entière mais aussi en Suisse ou en Allemagne.
"On espère passer une étape avec la sortie de notre prochain album en 2024" précise Thomas Fariney. "On l'a enregistré à Londres avec Brett Shaw. C'est un album conceptuel, un chemin initiatique dans le Madchester des années 90, un courant musical anglais qui mêlait la frénésie du rock et le monde de la nuit porté par l'électro".
C'est d'ailleurs cet album, pensé pour leur permettre de "conquérir le monde et trouver des dates en Angleterre, en Espagne ou aux USA", qui sera mis en valeur sur la scène des Eurocks. "Ça va faire vraiment bizarre de le jouer là-bas" sourit Louis Arcens. "On aura tous nos proches, toute notre famille devant nous, eux qui croient en nous depuis le début. C'est une consécration personnelle, intime, mais aussi collective".
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Et les trois artistes de citer la foule de groupe et de musiciens découverts au Malsaucy, qui les ont confortés dans leur choix de vie. "Il y en a tellement" évoque Théo Chaumard. "Je pense aux Wombats, MGMT, Idles ou encore Amy Winehouse. On s'est pris des vraies claques musicales".
Ados, on écoutait aussi beaucoup SUM 41. C'était un truc de fou à l'époque. Et là, ils vont être présents avec nous aux Eurocks. C'est fou. Pour leur tournée d'adieu en plus, alors que nous, ce sera notre première.
Thomas Fariney,membre de Caesaria
Une première, qui permet aussi à Caesaria de se faire connaître. "Ce côté tremplin entre aussi en jeu" avoue Théo Chaumard. "On joue dans un des plus beaux festivals de France et d'Europe, qui historiquement a toujours permis à des jeunes formations d'être repérées". Une étape de plus pour le trio. Une expérience en live qui les ravit, eux qui "font de la musique pour la scène, et faire danser le public".
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Une sortie d'album, des premières Eurocks, de quoi voir la vie en rose ? "C'est sûr, mais on ne peut pas s'empêcher d'être superstitieux" rigole Théo. "En fait, beaucoup de nos grosses dates ont déjà étaient supprimées à cause du Covid ou des intempéries. Donc maintenant, on fait gaffe. On avait parlé des Eurockéennes à personne avant l'annonce de la programmation".
Cette fois, ils ne pourront plus se cacher. Alea jacta est. Eux qui reviennent souvent à Belfort voir leurs familles commencent à compter les journées jusqu'à ce vendredi 5 juillet qui, quoi qu'il arrive, comptera énormément dans leur histoire commune. Une étape vers le succès, certes, mais à la saveur particulière, teintée d'émotions. Nous, on y sera. D'ici là, Ave Caesaria.